Shi
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 |  Sujet: Come Back ~ Pv Tifa  Jeu 26 Aoû - 2:49 | |
| Retour aux origines . Les galets de la rivière asséchée roulaient sous ses bottes en cuire souple. Voilà trop longtemps que l’eau ne s’était écoulée dans les veines de la terre. Assoiffée, elle montrait son agonie par la formation de croûte terrestre. C’est dans ce ‘canal’ improvisé qu’il avançait, calmement, semblant prendre tout son temps, lui qui semblait avoir définitivement disparu de la civilisation. La brise qui soufflait dans la région, lieu envahi par la steppe et les collines vierges, vint caresser la peau vieillie de ce nomade vêtu comme un soldat. Un ciel nuageux le surplombait. L’atmosphère était lourde mais respirable. Voilà longtemps qu’il n’avait humé l’air de cette région. Ses prunelles foncées se plissèrent à la vue d’un petit village planté au pied d’une colline. Tiens ? Il n’avait pas connaissance de ces implantations de maisons. Du moins, pas depuis la dernière fois qu’il avait mis les pieds ici. Autrement dit, un peu plus de deux années. Mon dieu, cette période de périple lui avait parue bien plus longue. Ces deux années d’exil dans les contrées lointaines lui avaient semblées éternelles. Et voilà qu’enfin, un beau jour, serait-ce par le fil du hasard où son retour était-il déjà tracé dans l’espace de la vie, le voici à nouveau près de chez lui. Du moins, près de son lieu de naissance, à quelques bornes de là.
*Mais je n’irais pas…comme toujours, je passerais mon chemin*
Angeal relâcha un long soupir en contemplant les étendues irrégulières qui s’étalaient devant lui. Il bondit hors du tunnel enfoui, du lit de l’ancienne rivière, pour s’atterrir sur la terre plus molle de la berge. Après avoir loupé le repas de la journée, la faim le tiraillait de partout. Il pouvait sentir son estomac se contracter, ses lèvres asséchées réclamer quelques gouttes d’un quelconque liquide. L’ancien Soldat passa sa langue sur ses lèvres charnues, espérant qu’avec ce geste, peut-être, ses lèvres seraient un rien hydratées. Après s’être humecté la bouche, le fervent guerrier se dirigea vers le petit village isolé. Les maisons se dévoilaient piteusement entre des pyramides de rochers, entassements uniformes de cailloux dût à des éboulements probables….ou à la destruction apparente de l’homme. Une secousse, plus violente que les caresses légères d’une brise, un vent violent souleva sa masse de cheveux noirs, dévoilant un visage ravivé, même si terrassé par la fatigue d’un long voyage.
L’homme dans la trentaine espérait trouver un garage dans les parages. En fait, cela fait quatre jours que son moyen de transport – une légendaire moto hélas usée par le temps – a rendu l’âme. Angeal n’a, depuis lors, que ses pieds pour le transporter de villages en villages. Pour l’instant il n’avait pas encore traversé de ville et ses pieds commençaient à peser lourd. De minces rayons de soleil filtraient à travers les épais nuages. La lumière déployait tout ce qu’elle avait dans le ventre pour illuminer chaque parcelle du village qui grossissait à vue d’œil, à mesure qu’il s’en approchait. L’ex-SOLDAT frissonnait d’impatience à la simple idée de pouvoir se remplir l’estomac. Voilà 42 heures qu’il ne s’était rien mis sous la dent et la faim commençait à lui peser lourdement. Une vraie torture lorsque l’on marche toute la journée, dans un air poussiéreux et suffoquant. En proie aux affres de l’indécision, Angeal se demandait s’il devait se reposer dans ce village pour la nuit à venir où bien, mais sa raison le lui déconseillait, reprendre sa marche aussitôt sa faim atténuée et ses bagages réapprovisionner.
*Bah, je verrais en arrivant*
Angeal arriva bientôt dans le petit village. Il devait y avoir quoi ? Environ dix maisons dont l’une était une auberge. Le guerrier sourit, sachant directement où il passerait la nuit cette fois. Heureusement, il avait encore suffisamment d’argent sur lui pour le dépanner. Sans patienter plus longtemps à contempler les murs délabrés et vieillis de chaque maison, l’affamé se rendit à l’auberge où le proprio de la bâtisse l’accueillit vaguement. Son regard s’illumina uniquement lorsqu’Angeal déposa quelques pièces sur le comptoir pour la nourriture et une chambre à louée pour la nuit. C’est bien connu, l’argent fait le bonheur des cupides ou des pauvres. Fatigué, les muscles douloureux, il partit s’asseoir à une table, content de pouvoir laisser reposer ses jambes. |
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