« Pourquoi, ça t'intéresse ? »

Son ton si glacial.

« Quoi, tu veux la ramener à la Shinra ? »

Son air si dure.

« J'ai mes raisons de haïr certaines personnes. »

Ses mots si tranchants.

« Ne me suis pas...et ne me traque pas. »

Cet adieu rempli de colère et de haine.

Secouant la tête, Kunsel reprit ses esprits juste à temps pour éviter à sa moto de finir encastrée dans un arbre de diamètre respectable. Pestant mentalement contre lui même, il ralentit la vitesse de son véhicule pour tenter de se repérer.
Il avait reçu un ordre de mission qui l'avait envoyé directement sur le continent Ouest, et ce avec peu d'explications. Enfin...le peu de renseignements qu'il possédait en disait long. Retrouver un spécimen en fuite et le ramener, si possible vivant.
Pourquoi ? Pourquoi sentait il la culpabilité grandir en lui chaque jour que Gaïa lui imposait ? Pendant les années qui avaient suivit la prétendu mort de Zack au réacteur d'un petit village dans les montagnes - Nilbelheim, c'est ça ? -, il n'avait pas haït la Shin-Ra. Il avait mille fois maudit Sephiroth et ce réacteur, puis, plus tard, le professeur Hojo, mais jamais il n'avait blâmé la compagnie. Alors comment était il possible qu'une entrevue d'une dizaine de minutes avec son ancien camarade – enfin, devait il le nommer ainsi ? - ait changé sa façon de pensé et que...

« Et m... ! » Jura à nouveau le Soldat en donnant un mouvement de guidon brusque pour éviter un nouvel arbre.

Bon sang, pourquoi est-ce qu'il ne pouvait pas faire des routes droites ?! Et pourquoi il y avait autant d'arbre ?

« Peut être parce que je traverse une forêt... » Se répondit Kunsel en levant les yeux au ciel, bien que cela ne se voit pas sous son casque métallique qui produisait des reflets au rythme des rayons de soleil qui s'y écrasait.

Quand il partait en mission sur le continent Nord, il maudissait son uniforme couleur grenat qui ne tenait pas, mais alors pas du tout, chaud. Et pour une fois, il se surprit à se remarquer que le climat était plutôt agréable. Bon, en revanche, en ce qui concernait les monstres, c'était loin d'être une partie de plaisir pour ce qu'il avait pu en lire.

« Mais c'est pas v- ».

Cette fois ci faillit bien être la bonne. Le Soldat dû manœuvrer habilement et réaliser un dérapage à demi-controlé pour ne pas laisser aller valser son moyen de transport dans la camionnette qui lui faisait face. Il coupa le contacte et descendit de son véhicule.
Il leva la tête et laissa son regard parcourir le village silencieux. Avait il été différent avant que tout cela ne se produise ?

« Nibelheim... » Murmura le Soldat.

Il aurait préféré ne jamais venir ici. Cet endroit lui rappelait beaucoup trop son meilleur ami disparu. Durant tout le trajet, il s'était efforcé de ne penser ni à son ordre de mission, ni du lieu dans lequel elle se déroulait. Les espions de la Shin-Ra avait repéré le cobaye en fuite dans ce village perdu au milieu des montagnes.

« Alors.. » Se remémora Kunsel. « Blond, pas très grand, de sexe masculin, avec des airs de gamins et des yeux Mako. Et qui porte le numéro Vingt. »

Au moins, il ne pouvait pas faire erreur. En ces jours d'après crise, il ne restait que peu de personne qui portait la lueur vert-azurée de la Mako au fond de leur regard.

«  Cette mission devrait être rapide... » Pensa Kunsel à voix haute en commençant à avancé dans le village. « Je suis un Soldat fidèle à la Shin-Ra. » Se répéta-t-il fermement.

Il parcouru le village sans lâcher le moindre mot. Qu'est ce qu'il aurait bien pu dire de toutes façons ? Il leva les yeux vers la roue du moulin à eau dont les pales tournaient sous le souffle gracieux du vent. Pas un seul villageois en vu. On lui avait raconté une fois que la Shinra avait repeuplé ce village avec des clones mais Kunsel se refusait à croire à une histoire aussi stupide. Quoique...

« Rah, je commence à délirer moi ! » Grogna Kunsel. « Depuis quand je joue les indécis ? »

Ne sachant par où commencer, il décida de se rendre au manoir de la Shin-Ra, au fond du groupe d'habitations. Il fallait bien aller quelque part pour débuter, non ? Et cette vielle battisse abandonnée était certainement le meilleur endroit pour se cacher. Le Soldat nota mentalement qu'il aurait à aller faire un tour au réacteur – enfin, ce qu'il en restait – si il s’avérait que le manoir était vide d'êtres humains.
Il poussa la grille rouillée qui émit un horrible grincement sonore. Faisant son chemin au travers des herbes désormais hautes, il atteignit la grande porte d'entrée.

« Allez, c'est partie. » Dit Kunsel en plaçant la main sur la poignée de son épée accrochée dans son dos.

Il pénétra dans la sombre battisse, ses bottes renforcée claquant contre le parquet poussiéreux. A partir de cet instant, sa mission commençait. A partir de cet instant, il était Kunsel, seconde classe du Soldat, et rien d'autre.

J’ai quitté Junon après mon rétablissement grâce à l’intervention et aux soins de Blanche, mais aussi après une conversation sur un soi-disant rapport sur une proto-matèria qui pourrait être en rapport avec la cicatrice que la dernière expérience d’Hojo m’a laissé sur la poitrine. En repensant à cela, je me demandai si Blanche m’en voulait pour ce que je lui ai dit.

_ Tu as peur d’affronter la réalité ! Ne laisse pas quelqu’un choisir à ta place !

C’étaient mes mots, des mots un peu durs, des mots dits dans un contexte où la liberté ne lui était permise. Des mots qui sont sortis tout seuls, mais que je pensais vraiment. Il y en avait d’autre qui ressembler à ceux-là, également dur…Qu’est-ce que je pouvais lui dire après l’avoir entendu dire qu’il ne voulait plus être libre, ni prendre des décisions alors qu’il en avait pris pour Kyu et moi. Avant de prendre la route pour le continent Ouest, je me devais de faire quelques emplettes, j’ai attendu que le soir vienne ainsi que le calme. J’ai acheté quelques objets nécessaires, j’en ai également donné à Blanche, on ne sait jamais. Sous les conseils de l’ex-soldat, je me suis pris un manteau du même style que lui, mais de couleur rouge et or avec une capuche afin de cacher mon visage. Je me suis également pris des autres vêtements, beaucoup plus léger, un t-shirt de couleur blanc avec sur le flanc droit des engrenages de couleur noir et un Jean de couleur noir.

Me voilà parer, cependant il me restait cependant quelque chose à faire, une chose que j’avais promis à une petite fille aux oreilles de chat répondant au nom de Kyu. Je suis remonté au hangar, j’échangeai des derniers mots, j’ai frotté la tête de Kyu en lui disant au revoir et que nous allons sans doute nous revoir. Puis, je remontai la capuche sur ma tête et j’allais en direction du port.


Quand je suis arrivé sur le continent ouest, je m’étais déjà changé, j’avais rabattu la capuche du manteau sur mes épaules et j’avais trouvé un moyen de locomotion. Deux personnes étaient dans un véhicule, sorte de pick-up mélangé avec une camionnette, je m’avançais vers les individus.

_ Excusez-moi ? Est-ce que vous pouvez me déposer à Nibelheim ? Demandais-je.

Les deux personnes tournèrent leur tête vers moi, je pouvais alors voir leurs visages. Il y en avait un avec une chevelure brune et l’autre avait une tignasse argenté dût à la vieillesse.

_ Ne t’en fait pas petite, grand-père est prêt à tout pour aider les jeunes filles de ton genre. Me répondit le plus jeune.

Gros blanc, les mots « petite » et « jeune fille » résonnent encore dans mon esprit. Non, je rêve ou quoi ? Ils m’ont pris pour une fille ? Encore « Gamin » Okay, mais une Fille ! C’est vrai que ma taille et mon physique prête à confusion, mais quand même.

_ T’ES CON ?! JE SUIS UN MEC !! M’emportais-je.
_Du calme les jeunes. Allez Monte, je vais te conduire à ton village. Dit le grand père.

Je le remerciai avant de monter à l’arrière, il mit le contacte et commença à rouler en direction du village dans les montagnes. Le trajet se fit dans un silence total, étrange, mais soit, en présence d’inconnu, je préfère rester silencieux.



Me voici enfin à Nibelheim, je descendis du véhicule, je remerciai les deux personnes avant de me dirigeai vers l’entrée du petit village. J’avais entendu que Nibelheim avant était un Village tranquille au pied du mont Nibel, il ne vaut que par son réacteur, au sommet de la montagne, et par le manoir ShinRa, une grande demeure appartenant à la grande société, et utilisée comme laboratoire secret pour les expériences du Département scientifique et lieu de stockage d'archives. Mais lors d’une mission tout avait dérapé et avait donné naissance au cauchemar de la planète.

Tout était calme, tout était désert, on pouvait entendre le son du vent, les pales du moulin tournaient. Nibelheim était devenu une sorte de ville fantôme, l’ombre d’elle-même. Je me dirigeais vers le bâtiment le plus imposant du village – Le manoir Shinra-. C’était une vieille bâtisse qui malgré le temps, tenait encore sur ses fondations. Les herbes folles avaient poussé n’importe comment, de sorte qu’on ne voyait plus les pavés. La porte du portail émit un horrible grincement ; lorsque je la poussais pour pouvoir entré.

_ Super on se croirait dans un film d’horreur. Commentais-je

J’ouvre la porte du manoir, la poussière avait élus domicile dans tous les recoins, il y avait une odeur de renfermé qui m’assaillit les narines, puis des frissons me parcourrait la colonne vertébrales jusqu’à me glacer le sang. Ce manoir avait quelque chose d’effrayant, je ne parle pas des monstres que j’ai pu rencontrer, mais de l’atmosphère. Elle était lourde, très lourde, je déconseille cet endroit aux personnes souffrant d’angoisse…et à celles qui souffres de problème respiratoires ou d’allergie à la poussière.
Bon alors, d’après Blanche les rapports se trouvent au sous-sol dans le laboratoire…Mais comment y allait ? Dans le hall, il n’y avait pas d’escalier pour y accéder.

_ Ce que tu recherches est à l’étage, prend à droite, puis va dans la dernière pièce.

Je m’exécute, je monte les escaliers, à chaque pas que je faisais le plancher grinçait et je soulevais des nuages de poussières. J’arrive dans la pièce, je ne voyais pas d’escalier, je décide donc de m’assoir sur le lit. Je dépose sur les couvertures un paquet, dans lequel se trouvait ma veste noir, j’enlevai mon manteau et je le laissai aussi sur les vieilles couvertures aux couleurs passées et poussiéreuses.

Je soupire, en réfléchissant à ce que l’ange à une aile m’avait encore dit. Il m’avait expliqué qu’il y avait une porte dérobée quelque part. Je me relève puis, j’avance vers le mur en face de moi et je passais ma main sur les brique en espérant déclencher le système d’ouverture..
Eurêka !!!!

La porte s’ouvre, il faisait un peu sombre, l’air était un peu plus frais, mais l’endroit était glauque. Je m’aventure alors dans ce nouveau lieu, l’escalier était en spiral et complétement désuet ? Je passais ensuite à un long couloir, des chaînes étaient accrocher au mur, dans une pièce se trouvait des….Cercueils ?!…Qu’est-ce que c’est ce putain d’endroit ? Qu’est-ce que ces Scientifiques complétement siphonné du cerveau faisaient ici ? Une porte se dressait devant moi, sans doute le laboratoire et les archives. J’avais la main qui tremblait et des gouttes de sueur perlaient sur mon front. Qu’est-ce que j’allais découvrir à l’intérieur ?

J’avale la boule qui été resté coincer dans ma gorge, puis je tournais la poignée, je pousse la porte.
Là, je découvre des cuves remplit du produit vert qu’on appelle Mako, des cuves vides, une table où on faisait les expériences, des outils destinaient à faire les pires choses sur un être Humain. Tout cela….me rappelait de mauvais souvenir…de TRES mauvais souvenirs.
J’avançais au centre de ce mini laboratoire, puis je me retourne pour faire face à une interminable rangée d’étagères remplit de livre, certains livres jonchais le sol. Je m’avance toujours pour faire face à un bureau en bois massif, des livres et des feuilles avec diverses inscriptions le recouvraient.

Mon regard se perdait sur les quantités de bouquins, de rapports et de notes que je devais analyser pour avoir ne serais-ce une toute petite idée de ce qu’on m’a fait. Je m’installe sur la chaise aux mêmes motifs que le bureaux-imposant, comme tout le reste-, je mis mes lunettes-depuis que je suis petit, j’en ai toujours porté pour lire- et je commençais à éplucher tout ce bazar qui n’a ni queue ni tête pour moi. Il y avait beaucoup de chose, beaucoup d’information sur les anciens, les cetras (qui sont les mêmes), sur Jénova, sur Chaos, sur Sephiroth, mais pour l’instant rien...rien qui mentionnait une expérience pouvant laisser une cicatrice, ni sur une proto-matéria. Je continuai inlassablement mes lectures, ils avaient beaucoup de choses horribles. Est-ce que je fais bien de rester à lire ces horreurs ? Est-ce que je vais finir par devenir fou et en vouloir à tout le monde pour leur sottises ?....Je ne sais rien….Je ne sais même plus combien de temps, je suis resté…..je suis fatigué, mes paupières commencent à être lourdes…faut que je sois raisonnables, il faut que je dorme…J’espère que je ne serai pas hanter par des cauchemars. Je sombre lentement dans un sommeil.

La main toujours posé sur son épée, Kunsel scruta attentivement chaque recoins du large hall d'entrée. Théoriquement, il ne devait pas y avoir de monstres particulièrement dangereux...mais, encore une fois, rien n'était sûre. Ne voyant aucun signe de vie, il lâcha la poignée de son arme et ramena son bras à ses côtés. Tout était calme. Le Soldat décida de commencer ses recherches. Quelque chose lui disait que le jeune homme dont il était charger de capturer était dans ce bâtiment. Restait à savoir où exactement.
C'était la première fois que Kunsel allait au manoir de Nibelheim. C'était même la première fois qu'il entrait dans un manoir. Cette immense bâtisse regroupait tout les clichés possibles du roman fantastique-horreur ; le plancher qui craque, les portes qui grincent, la poussière sur les murs, l'ambiance lugubre, les couleurs sinistres des tapis d'un siècle passé, les bruits non-identifiés et non-identifiables...

''Bon.'' Lâcha Kunsel en revenant dans le hall d'entrée. ''Rien dans la partie Est du rez-de-chaussée. Passons à la partie Ouest.''

Il était assez étonnant de constater qu'aucun porte n'était verrouillée et hormis les groupes de Faces Comiques qui lui barrait la routes à intervalle réguliers, ce fut sans rencontrer aucun obstacle majeur que Kunsel finit son inspection, non sans être passé par une pièce remplie de chaises...

''A ce rythme, murmura le jeune homme, le spécimen va mourir de vieillesse avant que je ne le trouve.'' Il soupira. ''Ce n'était peut être pas une si bonne idée que ça d'aller dans ce manoir. Qu'est ce que qui que ce soit viendrait y faire.''

Tout en parlant, il retira son casque en métal, qui le gênait plus qu'autre chose à cause de la pénombre perpétuelle, et le posa sur une marche d'escalier tout en se laissant tomber sur le bois poussiéreux qui émit un craquement de protestation.

'' Alors c'est ici que tout a commencé, hein...''Dit Kunsel pour meubler le silence. ''Projet Jenova. Quelle bande de taré. Humf.'' Il émit un petit rire. ''Je les traite de tarés et je bosse pour eux. Fallait bien choisir un camps.'' Il soupira. ''Et je préfère être du côté de la garde que du côté de la pointe de l'épée.''

Ses sombres réflexions furent interrompu par la sonnerie de son PHS. Il décrocha sans prendre le temps de regarder l'appelant.

'' Soldat Seconde Classe Kunsel.'' Lâcha-t-il en guise de salutation.
'' Commandant Karan. Je viens aux nouvelles ; où en es-tu avec le spécimen en fuite ?''
'' Je viens d'inspecter tout le rez-de-chaussée du manoir et, à moins qu'il ne soit capable de se transformer en Face Comique, pas de trace de lui. Je crois que ça ne sert à rien de continuer à fouiller le manoir. Je pensais que c'était la cachette la plus probable mais-''
'' Continue à chercher dans le manoir.'' Le coupa Karan. ''Il est est forcément. Ne vas au réacteur que quand tu seras absolument sûr que ce manoir est vide d'autre chose que des Faces Comiques.Et n’oublie pas que ce spécimen est en fuite depuis deux ans. Ça veut sûrement dire qu'il est dangereux.'' Il laissa un instant de silence. ''Il y a peut être une possibilité. Quand tu seras dans le hall d'entré, prend les escaliers. En haut des marches, prend le couloir de droite, puis va dans la première pièce à droite avant de prendre la porte à gauche. Tu seras dans une chambre. Le mur du fond est une porte secrète qui mène dans...les sous-sols. Commence par là.'' Ordonna son supérieur.
''Compris.'' Dit Kunsel avant de raccrocher. ''Tu pouvais pas le dire plus tôt, bon sang...'' Grinça-t-il ensuite.

Sans prendre la peine de remettre son casque, le Soldat se leva et suivit les instructions de son commandant pour arriver dans la chambre.

''Tiens tiens tiens...'' Dit Kunsel. ''On dirait bien que je ne suis pas seul ici...''

Il avisa le paquet ainsi que la veste qui se trouvaient sur le vieux lit dont les couvertures étaient grisées pas la saleté. Il prit la veste et l'observa. Vu la taille, cela avait toutes les chances d’appartenir soit à une jeune homme assez frêle, soit à une jeune femme. Rejetant le vêtement sur le lit, le Soldat se retourna vers le mur du fond...sur lequel se trouvait une large ouverture.

''On ferme les portes quand on est civilisé...'' Plaisanta Kunsel pour chasser...pour chasser quoi, d'abord ? Il n'avait aucune raison d’appréhender de se retrouver face au spécimen...non ?

Soupirant et marmonnant quelque chose d'incompréhensible sur le devoir des Soldats et les émotions inutiles, il s'engageât dans la volée d'escaliers en pierre qui lui faisait face.
L'odeur de l'humidité le frappa lorsqu'il arriva en bas. Il se retrouva dans une large grotte aux parois de pierre recouverte de traces d'eau écoulées. La cavité était aménagée de plates-formes, de rambardes et d'escaliers en métal. {Je fais de mémoire, désolé si je me trompe ^^''}. Kunsel fit son chemin au travers du complexe jusqu'à tomber sur une échelle qui s'enfonçait par un trou. Après avoir jeté un regard circulaire à la grotte, il s'y engageât.
Cette fois-ci, c'était plus un très large couloir de pierre qu'une grotte. Une porte dans le renfoncement droit, un porte dans le renfoncement gauche, une porte au fond. Le blond décida de prendre celle de gauche...et échoua à sa tentative de retenir une grimace de dégoût face aux multiples cercueils qui lui faisaient face. Dans l'un d'eux, des cadavres de...qu'est ce que c'était ? Un genre de scarabée...ou peu importe, en état de décomposition avancé, bien que conservé par la fraîcheur des lieux.
Après avoir eut droit au même genre de macabre découverte dans la pièce de droite, le Soldat prit son épée en main et se dirigeât d'un pas hésitant vers la porte du fond... d'où s'échappait de la lumière.

''Kunsel, tu es un idiot, c'était évident qu'il était là...'' Se murmura-t-il.

Il se glissa dans l'ouverture et réprimanda un vertige qui l'assaillit face aux instruments médicaux, certains rouillés, qui avaient été abandonné ici bas. Lâcha un soupire tremblant, raffermissant la prise sur son épée, il se dirigeât vers la salle des archives. Son souffle se coinça dans sa gorge lorsqu'il constata qu'elle était encore occupée. Il s'approcha de la forme endormie sur le bureau.

'' Bon sang...mais c'est qu'une gamine !'' Lâcha-t-il. '' Y se sont encore trompé à la Shinra. Comment veulent ils qu'on fasse nos missions comme il faut qu'ils nous donnent de mauvaise informations ?''

Pourquoi est-ce qu'il essayait de détendre l'atmosphère. Ce n'était pas utile, non. Il inspira, expira puis leva son épée. Il devait le faire. Il devait la tuer.
Un instant de silence et d'immobilité s'écoula.
Il soupira. Il n'allait pas y arriver. Il ne pouvait pas abattre cette pauvre petite chose endormie – l'était elle encore ? - et puis...l'ordre de mission disait bien mort ou vif, non ? Prenant sa détermination à deux mains, il se lança. Il saisit l'individu par le col de son vêtement et l'envoya valser sans difficulté contre une étagère de livre, dont une rangée se brisa sous l'impacte, déversant ses livres au sol, avant de lui placer son arme contre la poitrine.

''Hé, petite fille ! C'est toi le numéro vingt qui s'est échappé y a deux ans ?''

Ces mots...ne lui ressemblaient pas...mais la machine était lancée.

[Pas de problème, j'ai moi même pris du temps la dernière fois ]

 ''Je ne suis pas petit et encore moi une fille ! Il faut vraiment que vous portiez des lunettes ! Et puis ayez un peu de jugeote ; quelle fille irait ici, cette baraque miteuse et infestée de monstres…"

''Hum...ok, un point pour toi.'' Murmura Kunsel en guise de réponse. ''C'est vrai que les gamins ont pas trop tendance à aller jouer dans de vieux laboratoires souterrain mais avec les spécimen je-''

Il fut brutalement coupé dans ses pensées par un sort Brasier qui lui sembla sortir de nulle part et le frappa de plein fouet, l'envoyant valser sans grâce ni douceur dans l'étagère la plus proche.

'' Bon sang mais c'est armé ces bêtes là en plus ?!'' Grogna le Soldat, désormais plus ou moins avachi dans un mélange de livre et de morceaux de bois brisés.

Il redressa la tête pour constater que la jeune fille, hum, le jeune homme qui lui faisait face avait d'hors et déjà dégainé son épée et semblant bien prêt à lui faire mordre la poussière sans autres formes de cérémonies. Génial. Qu'est ce qu'il avait dit en arrivant ici ? Cette mission sera rapide ? Et bien ça lui apprendra à parler trop vite !

''Fait gaffe, t'aurais pu foutre le feu...'' Signala-t-il en s'appuyant sur l'amas de papiers pour se relever. ''Au fond, ça t'aurait peut être pas gêné.'' Poursuivit il. ''Il y en a un qui s'est pas gêné il y a quelques années. Et avec vous, les spécimens, je commence à me méfier. Vous avez tous plus ou moins une case en moins...ou en plus.'' Il parcouru son adversaire du regard, cherchant à déceler s'il n'avait pas d'autres tours dans son sac.

Il fit un rapide examen de la situation ; il se trouvait face à un jeune homme armé d'un épée et d'une matéria Feu. L'ordre de mission disait qu'il s'était échapper du laboratoire de la tour, ce qui signifiait qu'il avait sûrement eut à faire au professeur Hojo, donc il devait avoir quelques trucs pas très clairs dans le corps. La lueur azurée – qui était passée au vert, allez savoir pourquoi – dans ses yeux témoignait de la présence de Mako dans son organisme. Par conséquence, Kunsel ne pouvait pas espérer avoir un avantage sur lui de ce point de vue là. Vu leur environnement – facilement inflammable – et avec leur environnement proche – le laboratoire, facilement explosif – se battre à coup de matéria Feu n’arrangerait rien. Même s'il avait été en possession d'une matéria éclair, cela aurait été tout aussi dangereux que le Feu et une matéria Glace aurait été inutile étant donné qu'il s'agissait d'une magie assez lente et que ce jeune garçon avait l'air agile.

''Et Gaïa, qu'est ce je fous là...'' Grinça-t-il. '' Va falloir faire à la loyal-! ''

Sans plus attendre, il fonça sur son adversaire en brandissant son épée, décrivit un arc en diagonale, puis, se retournant brusquement pour éviter le mur, tenta un autre assaut en portant un coup horizontale.

'' Tu sais, '' Lâcha-t-il en tentant de porter plusieurs coups.''Je me demande ce qui va clocher chez toi. Vous avez tous un truc pas net dans le corps et ça vous dérange.'' Il fit un mouvement de côté pour esquiver. '' Une fois, il y en a un qui a déserté et on s'est retrouvé avec une armée de clones pour nous amener des ennuis pendant des mois et des mois.'' Il porta un coup à demi-maîtrisé et fit au passage une large entaille sur le bureau dans un bruit de craquement. '' Un autre a faillit détruire le monde. Et puis, j'ai eut l'occasion d'en croiser d'autre qui avait tous des idées de vengeance et de destruction.'' Il sauta pour se retrouver sur le bureau, surplombant son adversaire. ''Sauf un idiot qui se victimise et veut attendre le jugement dernier parce qu'il veut être une marionnette.'' Il sauta du bureau, du côté du laboratoire. ''Ou encore une gamine mi-chat mi-humaine qui semble ne rien comprendre à la vie.'' Il attaqua de nouveau. ''Je me demande quand c'est que je devrais les tuer...'' Il para un coup. '' Dire que nous étions amis...''. Après un autre coup, il sauta pour s'éloigner de son adversaire. '' Mon meilleur ami a finit dans le laboratoire de ce manoir, ici même, il y a quelque années. Il s'en est échappé mais a été tué par l'armée de la Shin-Ra. A croire que c'est le destin de tout les spécimens ; s'enfuir, se faire rattraper et mourir.''

Il soupira et laissa un instant de silence. Au fond, avait il vraiment envie de tuer ce gamin qu'il ne connaissait même pas ? Pensait-il vraiment que les spécimens méritaient de mourir ? Ne se sentait il pas un peu spécimen en lui même ?


'' Tu es moins faible que tu en as l'air...Je me demandais...C'est quoi ton obsession à toi ? Détruire le monde ? Retrouver ta mère ? Faire des clones pour comprendre une pièce de théâtre vielle comme ce manoir ?''