Le Retour

PNJ

La neige avait cessé de tomber. Les villageois purent enfin sortir de chez eux après avoir vécu une semaine de tempête. Celle-ci avait surement été la plus terrible de l'histoire de ce village. Elle s'était déclenché après qu'un gros nuage avait fait son apparition juste au-dessus du cratère nord. Au plutot, du cratère du Mal, comme l'appelait les habitants de cette commune.

Les dégâts avaient été considérables. Plus des 3/4 des locaux avaient été disloqués, et les provisions étaient presque réduit à néant. Quant aux villageois, 13 personnes étaient mortes, et 5 furent blessés. Le malheur s'était abattu sur eux. Certains prétendaient que la cause provenait des enfers qu'habitaient le fond de cette cavité, ou que ce serait Jénova elle-même qui sonnait son retour.

------------------------------------------------

Quelques jours s'étaient écoulés depuis la fin de ce cataclysme. Les habitants du village avaient alors entreprit la reconstruction de leurs petite citée. Mais alors que la fin de journée annonçait enfin le repos pour ces hommes et femmes qui travaillaient sans relâche, une ombre dans le ciel vint perturber la rencontre entre le Soleil et la Lune. Les villageois dirigèrent tous leurs regards vers cette silhouette qui planaient dans les airs. La vision de cet ange fut leurs derniers moment de sérénité. Les heures qui suivirent, furent les plus atroces de leurs vies...

Première mission. La première en tant que soldat première classe. La première dirigée sous son commandement.

Il n'était pas nerveux. A l'intérieur du véhicule en tête du convoie de blindés, Noctis Storm se remémora ses ordres de missions. Un incendie s'était déclaré, près du village glaçon, dépassé depuis maintenant trente minutes. Il devait l'arrêter ou tout du moins le ralentir et en découvrir l'origine. A priori d'une facilité enfantine. Le temps glacial jouait en leur faveur. Dans le tumulte des trois hélicoptères amenés en renfort, il essaya d’occulter un détail qui l'occupait. Pourquoi le président avait il jugé nécessaire de faire intervenir un si grand escadron ? Pourquoi avait-il jugeait d'intervenir tout court... L'incendie ne risquait pas d'atteindre une quelconque installation de l'entreprise. Aucune action terroriste n’ avait pas été revendiquée. Un groupe de rebelle peut être. AVALANCHE ? Non, cela n'avait aucun sens, pas ici, pas comme ça. Cette conclusion arriva en même tant que le reste du convoie chaque véhicule stoppé en arc de cercle, à même distance les uns des autres, délimitant un périmètre de sécurité, suivant ses propres instructions.

C'est en foulant le sol, encore un peu enneigé, qu'il remarqua que la nuit était maintenant tombée. Pourtant les ombres dansaient fièrement sous les étoiles, à peine visibles, dans un ciel embrasé par les flammes, encore entrain de dévorer les habitats restants, d'un village ravagé, par le froid et le feu... Mais peut être plus encore. Aucun cri ne parvint aux groupes d'hommes (Une quinzaine selon ses souhaits…) qui lentement se dispersaient. Les habitants avaient eu le temps de fuir, du moins c’est ce que pensa Noctis, commençant seul à inspecter les lieux, s'étant déchargé de certaine tâche de coordination, ennuyeuse selon lui, au responsable des Turks. Il ne se rappelait déjà plus son nom. Un certain Sang ou Tseng. Un nom qui pour l'instant lui importait bien peu. Il s'était avancé, aux abords des premiers habitats, le sol immaculé, illuminé de par l’intensité des flammes, le crépitement du feu, pourtant violent, masqué par le vacarme des engins aériens. Il se rappela alors que l’un d’entre eux était piloté par un autre Turk, dont les cheveux arborait la même couleur rouge feu. « Un As », selon un autre, le sourire aux lèvres. Mais virtuose ou pas, les pilotes allaient devoir atterrir, tant les flammes se délectaient de lécher les étoiles et les braises virevoltaient bien trop haut dans le ciel. Il avait espéré que les ardeurs du froid saisonnier calmerait l’incendie. En vain.

Il réfléchit à la question quand il heurta une masse, au trois quarts enterré d’un long manteau blanc. Un restant de logis peut être. Un arbre sans doute. Un corps humain, sûrement pas. Il s’avéra que ce fut la dernière hypothèse. Avec la même froideur dans ses yeux, que la neige qu’il enlevait, il déterra le corps gelé. Une victime de plus avait succombé à Yukki Onna, songea t-il amusé, laissant retomber ce corps sans vie.

Il poursuivit sa route, ignorant la chaleur imprégnant tout son corps, ne prêtant nullement attention à la braise effleurant son visage, lorsqu’il découvrit de la même façon un deuxième cadavre. Le corps bien que froid, ne semblait pas avoir été pris dans les entrailles glaciales. Pas étonnant, avec ce feu ardent. Ce dernier avait du réchauffé, vigoureusement, mais un peu tard le pauvre malheureux. En revanche ce qui étonna notre nouvelle recrue, ce fut ce sang, de part et d’autre de l’abdomen. Car pour l’instant, il ne connaissait aucun feu, ni aucune tempête, si ce n’est ceux des enfers, capable de transpercer avec une telle précision et de graver dans la mort une telle expression de peur sur un visage aussi banal. Un euphémisme du SOLDAT sans doute. Car les traits n’étaient pas teintés de peur, mais d’une terreur sans borne. Que cherchait-il à fuir ? Qu’est ce qui pouvait être pire que de se savoir prisonnier du froid, prenant cruellement conscience qu’aucune échappatoire n’existe, de perdre lentement la vie ? Qu’est ce qui pouvait inspirer plus de crainte que de brûler vivant, sentant douloureusement chaque parcelle de son être s’en aller atrocement ?

L’incendie gagna une toiture proche, jusque là épargnée et alors que, toujours accroupi, le corps froid et inerte dans les bras, il releva lentement la tête vers ce qui semblait être autrefois, l’allée principale du village, il lui fut révélé par la lumière des flammes ardentes une macabre découverte… Des corps à pertes de vus, glacés d’effrois, brûlés d’une terreur nouvelle. Des morceaux de chairs lacérés tel du bétail s’offraient à ses yeux glacés d’horreur et de mépris, le bruit des bottes de son escadron se rapprochant rapidement de lui…

Maintenant il pouvait être nerveux.

Tête de Turk

Il faisait déjà nuit quand l'hélicoptère piloté par le jeune Turk survola le village Glaçon. La nuit promettait d'être longue ce qui plaisait par dessus tout à Reno qui en avait particulièrement marre de rester inactif et qui commençait à rouiller sérieusement. Jusqu'à aujourd'hui où il avait retrouvé Aeris vivante et amnésique, ou tout du moins dans les vapes au cours d'une mission qui avait l'air, d'une banalité sans précédant pourtant.
Ils avaient donc raccompagné la Cetra dans les bâtiments de la ShinRa, vérifié l'helico et étaient reparti sur le continent Nord, pour une autre mission banale...en apparence.

Un incendie se serait déclaré dans un petit village perdu dans les neiges à un petit quart d'heure d'hélicoptère, lui, son supérieur, un Soldat nouvellement 1ere classe nommé Noctis et d'autres unités choisies par ce dernier devaient donc se rendre au plus vite sur les lieux pour découvrir l'origine de l'incendie et s'occuper de ceux ou celui qui avait mit le feu au village, s'il était d'origine criminelle, ceci servirait accessoirement à redorer l'image de la compagnie. Ce devait donc être la raison qui poussa le président à leur demander de se rendre sur place.
Ce feu, Reno l'espérait, cachait quelque chose mais quoi, il n'aurait pas su le dire.

Arrivant en vue des premières habitations, le jeune Turk demanda à son supérieur
« à ton avis, comment s'est déclenché l'incendie ? »
Il n'entendit pas de réponse, peut être parce qu'il était trop concentré sur ses manœuvres aérienne, à fixer l'extérieur éclairé par les flammes donnant au village des airs de fin du monde. Il arrêta l'hélicoptère au dessus d'une des habitations que le feu avait fini de dévorer pour examiner les lieux.
De pars et d'autre les flammes s'élevaient, léchant les murs, éclairant la nuit de lueurs rougeâtres et les soldats qui se dispersaient pour passer le périmètre au peigne fin. La recherche d'information était le travail des Turks, les Soldats étaient surtout là pour la recherche de survivants et décorer pensait Reno amusé.
Finalement, le Turk arrêta d'examiner les lieux pour chercher un lieu où atterrir sans danger.
Il posa l'engin, un peu à l'écart des habitations, sans mal, il avait l'habitude des atterrissages en toutes circonstances et de tout types de manœuvres dangereuses, s'étant ainsi bien fait remarqué pour une de ces qualités, pour changer.
Le jeune rouquin, surexcité, se précipita hors de l'hélico, pressé de découvrir ce qui le troublait dans cet incendie.

La chaleur était étouffante, des braises volaient de partout et l'odeur des corps calcinés embaumait les lieux. Une chose n'allait pas pourtant. L'endroit état trop calme.. aucuns cris, on ne voyait personne mis à part les membres du soldat fouillant les lieux à la place du chaos auquel on s'attend en ce genre de situation.
Ce qui lui rappelait un rapport qu'il avait lu sur Nibelheim et l'incendie qui le ravagea.
« Tseng... tu crois que le feu qui ravage ce village à la même origine que celui de Nibelheim ? »

Leader des turks

Le voyage de retour fut boulversé par la découverte d'un incendie majeur dans un petit village près du Village Glacon. Une alerte fut envoyé à la Shinra. Il se passait vraiment des choses étranges par ici. Et les ordres ne tardèrent pas à arriver. Tseng reçut son nouvel ordre de mission sur son PHS. Il en informa Reno, ce qui enthousiasmait ce dernier. Le travail de Turk ces derniers temps était plus qu'ennuyeux. Ces temps de paix et de tranquillité n'était pas en leur faveur. Mais un préssentiment ne le quittait pas, et cela depuis la découverte d'Aeris. Cette tranquilité allait être boulverser...très bientôt. Ils déposèrent Aeris à la Shinra, et lorsque toute l'équipe fut prête, l'escouade parti pour le village incendier.

Le feu s'était rapidement propager. Les maisons s'écroulaient sous la danse endiablée des flammes. Un spectacle désolant se présentait devant eux. A bord de l'hélicoptère, le travail pour Reno et Tseng avait hors et déjà commencé.

« à ton avis, comment s'est déclenché l'incendie ? »

- un incendie de cet ampleur... Ce ne peux être une cause naturel, l'environnement est bien trop froid. Dans le meilleur des cas, une inconscience de l'un des villageois, dans le pire des cas.. Un acte criminel.

D'après Tseng un telle chose ne pouvait qu'être criminel, dans d'autres cas, le feu aurait été isolé, et n'aurait causé la perte qu'une ou deux maison. Le village n'était pas situé en zone chaude, et le feu progressait donc plus lentement, et cela même en prenant compte du vent froid qui ravivait les flammes. Après une exploration par les airs, ils posèrent l'hélicoptère plus loin pour rejoindre l'équipe du Soldat. Tseng prit contact avec Noctis nouveau soldat de 1ère classe. qui se permit de lui refiler la coordination des troupes. Ce nouveau gradé ne manquait pas d'air. Son travail en tant que chef de Turk était de loin celui de babysitter une troupe de bon à rien qui ne pouvait agir sans ordres. Et loin d'etre ses sous-fifres. De plus s'occuper des soldats retardait son propre travail sur le terrain. Ce détail désobligeant, il ne manqueras pas de le marquer dans son rapport. La priorité à la mission, il prit sur lui et prit le contrôe du groupe, non sans lui lancer un regard indigné. La formation du Soldat avait bien changer...Il envoya donc l'escouade aux quatres coins du village en cendre, et rejoignit Reno.

« Tseng... tu crois que le feu qui ravage ce village à la même origine que celui de Nibelheim ? »

- C'est fort probable. Il ne faut rien laissé au hasard. Seulement si c'est la même origine tu sais ce que cela signifie. Tu devrais te rappeler qui as crée l'incendie de Nibelheim. Bon au travail.

il s'enfonça un peu plus au creux du village, autour d'eux, les soldats grouillait de partout a la recherche de survivants et des informations. Un détail attira l'oeil de Tseng. L'un des cadavres jonchant le sol neigeux du village, ne semblait pas avoir été tuer par l'incendie. Une longue entaille béante parcourait son ventre de part en part. Plus qu'intrigué, il chercha du regard d'autres cadavres, un peu plus loin, le même genre de cas, et plus il s'enfonçait et plus il y avait de morts. Des brulés mais aussi des tués par une arme blanche. il contacta les différentes équipes déployés et leurs ordonna d'arrêter tout homme suspect. Au loin il reconnu Noctis, il s'approcha et observa le corps dans ses bras, puis le jeune Soldat de 1ère classe. Il pouvait lire la erreur dans ses yeux Mako, Décidément, les Soldat était des enfants de coeur. Mais pour le sortir de son observation du tableau macabre, il l'informa d'une des hypotèse possible.

- D'après les cadavres trouver, Il y a de grandes chance que ce soit un monstre. seulement aucun soldat n'en as trouver la trace, et il n'y as aucune emprunte qui pourrait indiquer la présence d'un monstre dans le village. Reprenez le commandement de vos hommes. ils recherchent déjà toute personne qui aurait put commettre ces crimes.

Fondateur Tyrannique

Un murmure incompréhensible, et entendu de tous, fut prononcé. Un seul et unique mot qui représentait tout et rien, ou encore le commencement pour certains, mais la fin pour d'autres. Ce murmure avait été accompagné d'une brise glaciale qui parcourait le village fantôme, en donnant des frissons à tous ceux qui étaient sur son passage. Les soldats stoppèrent tout mouvement, mais un second son fut chuchoté dans un nouveau souffle...

Kaza...

L'incendie s'arrêta soudainement. Toutes les flammes disparurent dans un grand silence. Désormais, seul la Lune éclairée le domaine au pied du cratère...Mais plus pour longtemps. Des flux noirs provenant du fond du village s'élevèrent dans le ciel avant de se rassembler en une masse noire. Cette puissante masse ténébreuse s'élevait peu à peu dans la voûte céleste vers un but précis...La Lune. Quelques secondes plus tard, le noir total régnait dans l'enceinte du village. Ceci fut le début de la fin, pour nos soldats.

...Accepte ces nouveaux sacrifices.

Une violente explosion retentit dans le dos des soldats. Ils se retournèrent tous, et purent admirer une silhouette qui flottait dans les airs tandis que la carcasse de l'un des trois hélicoptères se crachait sur le sol. La silhouette eut un fin sourire avant de se fondre dans l'ombre des flammes de l'engin volant.

Un cri éclata...Deux...Trois...Des tirs d'armes à feu! En quelques instants la panique s'était installé dans l'ancienne petite citée. Les soldats prit de panique tiraient à vue, et l'homme élancé continuait son travail de guerrier silencieux. Les hurlements ne cessaient de monter en volume et en nombre jusqu'à qu'il ne reste plus que 5 hommes en vie. Ces derniers commencèrent à tenter une formation dans un climat de crainte pour leurs existences...

Soudain, un corps vola dans les airs avant de s'écraser lourdement devant le soldat aux cheveux bleu nuit. Le corps de l'homme avait été tranché de haut en bas par une arme finement aiguisé. Cela relevait presque de l'art à ce niveau là. Puis un bruit de lame fendant l'air se fit entendre sur le flanc gauche. Un homme fut alors parfaitement décapité avant que son sang ne peigne le sol enneigé. Pour finir, le soldat sur le flanc droit fut littéralement absorbé par les ténèbres dans une exclamation de terreur. Il fut ensuite projeté dans les airs avant de s'écraser violemment sur le deuxième hélicoptère qui ne s'était pas encore posé. L'hélice explosa, et la machine se désintégra.

Enfin, les flammes du deuxième hélicop révélèrent une terrible apparition...La silhouette d'un Démon. Ses cheveux argentés reflétant l'incendie volaient légèrement dans les airs, son regard enflammé projetait ses ennemis dans les enfers, et son puissant Nodachi était parcouru par du sang des soldats qui venaient de passer sous-terre...Le Fléau de Gaia était de retour.

Bienvenue dans votre pire cauchemar.

Le Retour Magnif10

Une lumière transcendant son esprit. Une explosion. Il entendit les cris, de plus en plus nombreux, de plus en plus puissants. Il n'était plus dans ce village glacial, mais sur le sol embrasé d'une Midgar en guerre. Il ne tenait plus entre ses mains un cadavre son nom, mais celui d’un frère d’arme... Il n'était pas dans ce présent plein d’avenir mais dans un passé tourmenté, un passé vieux de deux ans. Il était prit dans cette spirale infernale. Un cauchemar qui ne finissait plus. Au milieu de l'agonie, il distingua le fleuron des Turks. Bien que sa voix parut lointaine, il en comprit distinctement tous les mots, tous les tons, jusqu’à ce cynisme et cette médisance à son égard.

Il revint lentement dans cette allée gelée, encerclé par les flammes, dont la chaleur ne s’amoindrissait pas. Il reprit conscience, rappelé non pas par les mots de son interlocuteur, mais par cette douleur qui enlaçait son bras droit, s’infiltrant plus profondément encore. Il n’avait pas besoin de regarder. Il savait. Les géostigmates. Le feu de l’incendie se refléta alors dans ses pupilles glacés, à moins que ce ne soit son sang, qui s’amassant sous le coup du ressentiment, leur donnait cette couleur de braise incandescente. N’avait-il pas lu un jour, que les souffrances du passé resurgissent en présence du danger qui les a causés ?

De la douleur, s’en suivit les Ténèbres et la Peur. Les flammes s’estompèrent sous le froid de l’enfer. Puis, de nouveau, une explosion, des cris, des corps. Le même cauchemar encore. Noctis Storm eut la désagréable sensation cette fois, de ne jamais pouvoir ce réveiller, comme un cauchemar qui devenait réalité…

De fins filets de sang perlaient de chaque coin de ses yeux, comme brûlés, malgré l’obscurité. Dans la pénombre, il put distinguer clairement les différentes ombres, même celle qui se déplaça, telle un souffle mortel. Il lui fallait agir. Dans sa précipitation et sa crainte de perdre le contrôle de la situation, il saisit le pommeau de son épée d’une main et son outil de communication de l’autre. Il voulut donner l’ordre de se rassembler. Une symphonie de rafales d’armes à feu s’éleva alors brusquement dans les airs. Il leur commanda d’arrêter de tirer. Des hurlements féroces se répercutèrent si fort dans l’appareil que celui-ci grésilla avec une forte intensité. Puis, sans qu’il ne dise rien, le néant. Ni lui, ni personne ne pouvait reprendre le commandement de ces hommes gouvernés désormais par l’effroi et la mort. Un à un, ils se firent avaler par un terrible brouillard noir. Et alors que l'inquiétude de la fin guetter chacun , un corps retomba lourdement devant lui, scindé avec grâce en deux parties égales, lui rappelant inéluctablement que cette agonie porté un nom.

Apparu alors cet être de puissance. Il le vit pour la première fois. Tout de ses traits corporels à son arme argentée, soumettait cette terre et les hommes qui la peuplaient. Il n'avait jamais vraiment voulu croire les écrits et les rapports rédigés à son sujet. Aujourd'hui encore, alors il se refusait d'admettre cette vérité, cette différence de puissance et cette frayeur qu'il ressentait. Une lueur dans les yeux, le nouveau première classe sans réellement comprendre ce qu’il faisait, plongea son regard sur ce qu'il considérait comme la plus grande erreur du passé, éprit d’une fascination sordide. Il se rappela alors subitement pourquoi il en était arriver là. Il réussit à dissimuler au reste du monde et peut être même à lui-même cette peur qui lui avait saisi les entrailles l’instant d’avant, faisant place à une assurance nouvelle. Il démontrerait à tous que cet être n'était que rumeur et supercherie, n'ayant eu à affronter que des faibles, des erreurs du passé, son retour ne marquant rien de plus que leur incompétence.

Ayant prit une profonde inspiration il s’adressa à l’homme qu’il pressentait encore derrière lui et qui, il y a quelques minutes à peine, le dénigrait fièrement de son incompétence. Mais il lui était impossible de connaître ses pensées ou ses émotions maintenant.

« La preuve de l’existence du monstre est désormais faite. Votre travail d’investigation s’arrête ici. Votre présence n’est plus utile. Rappelez vos hommes et retirez-vous. »

Ses paroles furent lentes et solennelles, son ton autoritaire et rassurant. Il ne savait pas exactement (Bien qu’il s’en doutait…) quel était l’effectif restant, mais il s’en moquait indéniablement. Un seul homme suffirait pour cette mission. Lui. Son apogée et la promesse d’un avenir meilleur arriveraient bien plus vite qu’il ne l’avait imaginé. Ces propres paroles l’avaient conforté. S’il s’était adressé à Tseng et ses hommes, il n’avait pourtant pas détourné son regard de celui de l’ultime fléau, à qui, sans le montrer vraiment, il adressa ces dernières paroles…

« Dites au président, qu’en cette nuit le cauchemar de toute l’humanité est revenu et qu’au petit matin, il aura de nouveau disparu… »

Un fin rictus empli de prétention marqua son visage, palpitant sous l’excitation, répondant au sourire macabre du démon. Le fleuron du SOLDAT, le guerrier parfait, le fléau de Gaia se tenait sous ses yeux fascinés, enfin. L’inconscience lui fit oublier tout ça et avec la fougue de l’engouement, il s’élança dans les airs, prévoyant une frappe éclair, tenant son épée à deux mains, concentrant toute sa force dans sa lame d’acier, abattant quatre année d’envie, de rage et de douleurs sur l’ange noir du chaos…

Tête de Turk

"C'est fort probable. Il ne faut rien laissé au hasard. Seulement si c'est la même origine tu sais ce que cela signifie. Tu devrais te rappeler qui as crée l'incendie de Nibelheim. Bon au travail."

Qui avait créé l'incendie de nibelheim...ça oui, Reno s'en souvenait. Un première classe du Soldat, enfin à l'époque. Il y a sept ans, cette homme avait été envoyé à Nibelheim, enquêter sur la recrudescence des monstres en provenance du réacteur Mako au mont Nibel. Manque de réflexion de la compagnie, oubli ou autre, il se trouve que c'était au même endroit qu'était conservé le corps de Jenova. Depuis ce jour, l'élite de la compagnie, le héros du monde entier devint fou. Il fallait être un peut idiot pour pas s'en douter, cet être n'étant qu'une création de la ShinRa, il devait bien finir par être défectueux. Hélas. Un des rares Soldat à être aussi fort qu'intelligent, une sacré perte. Après avoir lu d'anciens rapports de la multinationale, il incendia le village, tuant presque tout les habitants.

Sept ans après l'incendie, deux ans après sa mort, dans un village proche du cratère nord, un nouvel incendie, tuant tous, ou presque, il ne le savait pas encore, les habitants. Coïncidence ? Il avait du mal à le croire, surtout avec ce Démon.

Reno examina les corps qui jonchaient le sol, certains étaient transpercé, décapité, prouvant l'utilisation d'une arme blanche qui devait plus vraiment l'être maintenant.

"D'après les cadavres trouvés, Il y a de grandes chances que ce soit un monstre."

oui un monstre. un monstre qui avait la fâcheuse tendance de se jouer de la mort. à croire que la rivière de la vie le rejetais à chaque fois que sa malignité tentait d'y entrer.
La rivière de la vie... Mais bien sûr ! Lui arrivait-il de réfléchir parfois ? pourquoi Aeris serait la seule à être revenue à la vie ? Pourquoi, la dernière Cetra serrait elle revenue alors que la Terre était enfin hors de danger, si justement, le danger était pas toujours voir encore plus présent ?

Maintenant qu'il en était arrivé à cette conclusion, il était bien mal à l'aise, ici, entouré de tous ces morts, planté comme un piquet dans l'atroce chaleur des flammes à se bruler les yeux à observer le feu comme si cet ancien soldat allait en sortir en criant "surprise !"

Tout à coup, les flammes s'éteignirent. Surpris, Reno sursauta et se retourna, observant tout autours de lui le moindre mouvement suspect, prêt à s'enfuir. Pas par couardise, les Turks sont connu pour tout sauf pour de la lâcheté, mais entre tenter de combattre en sachant pertinemment qu'il courrait au suicide et un repli stratégique, le choix était vite fait.

Le calme ne dura pas longtemps. Une explosion déchira le silence et ce fut le chaos. De partout, les tirs des soldats arrivaient aux oreilles de Reno, leurs cris de douleurs et d'agonie emplissant les lieux, tout les sons résonnant contre les carcasses des maisons, autours de lui se déroulait un prémisse de fin du monde, un apocalypse. Ils auraient été milles, ils n'y aurait eu que plus de mort. Et tous du même côté.
Il n'y avait que contre un seul être que l'union ne faisait pas la force et cet être se trouvait si près de lui que même sans le voir, il s'attendait à mourir à chaque minute qui s'écoulait.
Non, il ne devait pas paniquer. Le turk prit une grande inspiration, tentant de se calmer. Il essaya toute les méthodes qu'il connaissait pour enfin, réussir à refouler sa terreur, juste assez pour ne pas quitter les lieux en courant.

Là, semblant surgir d'un rêve, ou plutôt d'un cauchemar, apparu ce qui avait été la fierté de la Shinra. Il était le même qu'avant, charismatique, dégageant un aura de force, il semblait s'amuser en cette nuit macabre.

"Rappelez vos hommes et retirez-vous."

ça y est. Noctis avait dit le mot magique. "Retirez vous" il semblait que ça faisait une éternité que Reno attendait ce moment. Le replis stratégique, il se ferait pas prier. Le turk avait a peine fait un pas qu'il s'arrêta net et regarda le première classe.
Il ne comptait tout de même pas... non dire la fin de cette phrase était incensé. Personne ne penserait avoir une chance en duel contre ce démon. Pour faire ça il fallait soit être sacrément inconscient soit avoir une bonté d'âme telle qu'il décide de se sacrifier pour laisser à ses collègues de fuir.

" Dites au président, qu’en cette nuit le cauchemar de toute l’humanité est revenu et qu’au petit matin, il aura de nouveau disparu… "

Non c'était bien un Soldat. A ce niveau là c'était plus de l'inconscience, c'était de la bêtise mêlé à une sacrée surestimation de ses capacités.
Enfin, il ne se ferait pas massacrer en restant deux secondes de plus avec lui pour tenter de le raisonner. C'était un Soldat, un tas de muscles qui serrait pas compliqué à remplacer, en embauchant un jeune avec des rêves de gloire ou... en le créant.
Reno lança un regard à Tseng avant de partir en direction de l'hélico qu'il avait posé à l'écart, espérant qu'il soit encore en état de fonctionner.

Fondateur Tyrannique

La meilleure défense, c'est l'attaque...Cet homme l'avait compris. Cependant, face à l'ange déchu, ce dicton ne fonctionnait pas. Désormais, le feu brulait intensément dans le dos de ce-dernier. Cette scène pouvait rappeler l'évènement tragique passé qui avait tout déclenché...L'incendie de Nibelheim. Ceci fut le jour maudit où le Fléau de l'humanité naquit. Sephiroth se souviendrait toujours de cette journée...Après des jours de recherche dans une bibliothèque sombre, il avait trouvé l'improbable: Un rapport du scientifique Hojo où il révélait que son propre fils était l'aboutissement d'une expérience réussi. Où il révélait que son fils était la créature parfaite. Mi-homme, mi-Dieu.

Tout c'était alors chamboulé dans l'esprit du soldat première classe. Sa vie n'aurait été que mensonge et trahison. Et sa mère n'était pas vraiment celle qui était morte en lui donnant la vie, mais une forme de vie provenant d'ailleurs. Une forme de vie qui avait pu, à elle seul, combattre ceux que l'on nommé les Anciens. Quant à son père...Il n'était qu'un fou qui avait tenté de donner naissance à un surhomme. Ou plutôt, qui avait réussi à donner naissance à Démon. Depuis ce jour, Sephiroth en voulu à la Terre entière. Il décida alors qu'il allait accomplir le devoir pour lequel il avait été créé...Détruire la planète au nom de sa vraie mère, Jénova.

Le fils de la Calamité des Cieux détourna le visage en direction des deux survivants qui fuyaient vers le dernier hélicoptère. Sans posé son regard vers le soldat fougueux qui venait de sauté dans les airs pour l'attaquer, l'ancien Héros prononça quelques mots destiné à la personne qui avait dirigé l'opération dans ces moindres détails, et qui contrôlait les restes de l'entreprise responsable de tout...Rufus Shinra.

Vous pourrez donner un message à votre maître de ma part...Dites lui bien que tant que je n'aurai pas Kaza, il ne connaitra aucun répit, et toutes les têtes qui l'entourent tomberont les unes après les autres. A commencer par la sienne.

Sephiroth se tourna vers le Soldat première classe avant que celui-ci ne tombe sur lui avec une violence inouïe pour un humain ordinaire. L'ange de la mort contracta son bras gauche et dégaina avec une vitesse phénoménale son arme légendaire: Masamune. Il l'a tendit au-dessus de lui au dernier moment, tandis que le choc entre les deux lames créa une secousse autour des combattants. Un nuage de fumée se levant autour d'eux. Le Fléau posa son regard de félin dans les yeux injectés de sang de son opposant.

Oh...Une nouvelle expérience ratée.

Avec toujours cet air presque ironique, l'ancien soldat repoussa son adversaire dans les airs avec son épée. Son aile se déplia alors au maximum avant qu'il ne s'envole brusquement dans les airs en direction de son ennemi. Lorsqu'il arriva au même niveau que celui-ci, son bras se tendit en arrière avant de frapper de tous les côtés. Un puissant échange composé de coup d'estoc et de taille fut échangé entre les deux épéistes, créant autour d'eux des ondes de choc qui se propageaient dans l'air avant de disparaitre. Mais malheureusement pour Noctis, Sephiroth creusait l'écart qu'il existait entre eux après chaque coup qu'il donnait. Puis après avoir dévié un coup du soldat, le Fléau s'approcha lentement du visage de ce-dernier.

Laisse moi t'offrir le désespoir.

L'ange déchu serra brutalement son poing droit avant de l'ouvrir en grand, tandis qu'un flux noir apparu tout le long du bras. Les sources maléfiques se rapprochaient du centre de la main pour s'y concentrer et former une boule de ténèbre surpuissante. Avec un sourire malsain, et toujours en ayant ses émeraudes posés dans les rubis inquiets de son adversaire, il projeta la paume de sa main en direction du ventre de Noctis. Une explosion s'en suivit...

La douleur... Les Ténèbres, encore, pénétrant son corps, forçant son esprit borné. Et cette chute qui n'en finissait plus, lui faisant comprendre d’avantage sa défaite face à la raison, qu’il ne voulait admettre. Puis le sol. Froid et dur. Inconsciemment sans doute, pour seul rempart à la mort, il avait encore son bras plaqué contre son abdomen, seul solution spontanée face à la magie du démon et contre sa tromperie. Comment avait-il pu laisser se développer une telle différence de puissance… Il se sentit faible, inexpérimenté, dépecé de ses talents à chaque éclat d’acier, aveuglé par cette grande aile noire et cette rage grandissante contre ces paroles humiliantes. Lui offrir le désespoir… Ineptie ! Il le détruirait, lui et son égo. Cette être méprisant, ce déchet de Gaia connaîtrait le vrai désespoir !

« Yuki Onna… »

Ce fut le seul son assez audible qui put parvenir au guerrier parfait. Avait-il put déceler dans ces mots, la colère, seul remède à sa souffrance grandissante ? Puis jailli de son doigt une lumière bleutée, un cercle lumineux, des symboles flamboyants et cette femme, d'une beauté étincelante. De la hauteur où il était placé, il était fort peu probable que l'ex- première classe puisse voir ces yeux et ce rictus glacial. Elle déploya alors son bras et tournoya sur place, ces pendentifs et le pan de sa longue robe blanche s'élevèrent dans les airs, en même temps que la neige qui s'en échappait. Elle recouvrit en quelques secondes, toute la superficie du petit village d’un dôme blanc. Puis la tempête. Une tempête réduisant la visibilité de tous les malheureux qui y était pris au piège, enveloppant ce feu ardent et doublé d’un froid mortel dévorant toute matière inerte ou vivante. A travers les flocons retenti un rire strident, à moins que ce ne soit la percussion des grêlons…

De l’autre coté du blizzard, le bruit des pales d’un hélicoptère se fit entendre. Si le commandant des Turks lui-même avait décidé d’éviter la confrontation avec cette lame démonique, du nom de Masamune, il ne pouvait y avoir qu’une seule raison. Il connaissait la fin. Peut être que le première classe la connaissait aussi, mais qu’il préférait l’ignorer ou la sublimer d’une suffisance amer. Comme son envie estompa la douleur de son bras ; la fierté, la fatigue dans celui s’accrochant encore à son épée ; sa haine à l’égard de ce profanateur lui fit oublier ce sang qui coulait de toute part de son corps, se répandant sur le sol enneigé et sa foi en lui même l’empêchèrent de prêter attention à l’expansion des géostigmates, qui désormais enveloppés les zones blessées.

Il se tenait maintenant bien droit derrière le fils légitime de Jénova, ses yeux rouges étincelants face à ces plumes sombres, son épée fendant l’air, s’apprêtant à transpercer le dos de son adversaire, ne cherchant plus à comprendre ces paroles futiles à propos d’expérience ratée, songeant peut être qu’il faisait référence à sa tentative échouée. Qu’importe, celle ci le ferait tomber…

Fondateur Tyrannique

Une beauté glaciale envahit l'ancien village. Une femme aux traits fins accompagné d'un terrible blizzard à faire pâlir le froid du Continent Nord. Le fils de Jénova regarda le blanc aveuglant qui l'entourait tandis que les plumes qui se détachaient de son aile gelaient automatiquement et presque instantanément. Il s'amusa à souffler pour voir la fumée sortir de sa bouche avant de disparaitre dans le vent qui venait de faire son apparition. Une invocation. La déesse des glaces, redoutable et aussi froide que le zéro absolu. Sephiroth jeta un regard vers la chimère avant de fermer les yeux tandis qu'une source de chaleur l'entourait grâce à sa maitrise du feu. Puis un rictus se dessina sur son visage angélique lorsqu'il senti la présence de géostigmates en son ennemi...Ce-dernier possédait alors les cellules de Mère ainsi que ces calamités. Décidément, ce soldat était plein de surprises, et plein d'engouement pour le combat...

Ike Tensai...

Une silhouette aux deux yeux brillants de jaune sorti vivement de l'ombre de Sephiroth avant de venir s'interposer avec une vitesse phénoménale entre les deux hommes. La silhouette dégaina un katana et vint barrer le chemin de l'épée de Noctis, qui se dirigeait droit vers le dos de l'ange déchu. L'impact entre les deux lames fut une nouvelle fois titanesque, et le samouraï Tensai ne cessait de fixer l'ennemi de son maitre sans éprouver d'émotions. Le Fléau, immobile pendant l'action, fit un demi-tour sur lui-même pour planter, lui aussi, ses yeux dans ceux de son adversaire.

Tu t'opposes aux volontés de Kaza...

Des flammes ainsi que des flux noirs firent éruption en bas du dôme de glace. Alors que ces deux éléments étaient chacun de leurs côtés, ils se dirigèrent peu à peu au centre du cercle avant de finir par fusionner dans des crépitements assez puissants. Des flammes noires étaient maintenant prête à l'ouvrage.

...Ton châtiment sera...

Le feu malfaisant prit alors vie en doublant de volume avant de commencer son carnage. Dans un bruit infernal, il avalait tout ce qui était sur son passage. Les sombres flammes, bloqué à cause du dôme, montèrent en spirale et se dirigèrent vers la déesse des glaces. Celle-ci ne put résister à cet assaut, et s'en alla dans un cri effroyable. La voûte disparu aussitôt, laissant place aux chaos provoqués par Sephiroth.

...La Mort.

La chimère de l'ancien soldat première classe repoussa brusquement l'épée de Noctis, pendant que le fils de la Calamité des Cieux dirigea Masamune vers le pectoraux droit de l'homme aux cheveux bleu nuit. Un bruit tranchant s'évanouit dans les airs...

Le vent s'estompa, en même temps que tombèrent les derniers flocons blancs, teintés rouge sang. Un cri de désespoir, en plein cœur de la nuit, couvert par cette symphonie macabre que jouait le chaos, retentit.

Impossible...

Il avait toujours ses yeux rivés vers ces rubis sans vie et pourtant étincelants, apparus sans qu'il ne sache vraiment comment, face à lui et à sa dévotion l’instant d’avant. Lentement, sans vraiment l'avoir décider, sa tête s'inclina lourdement, baissant ses yeux (Ne pouvant plus dissimuler son incompréhension, son angoisse et son sentiment d’impuissance…) vers cette lame froide, qui transperçait son buste et cette brûlure intense de part et d’autre de son corps.

Comment avait-il pu le tromper et le blesser encore une fois ?

De multitudes filets de sang se répandaient de part et d’autres du fin morceau de métal encastré dans sa chair. De ce liquide substantiel, s’échappa toute sa détermination, sa prétention et son impulsion.

Comment avait-il pu bafouer son être et son honneur, avec une telle aisance ?

Si seulement on avait pu lui accorder une dernière chance, il aurait éradiquer ce fléau de la surface de la Terre. Il ne lui restait plus que quelques once de forces, qu’il mit à profit, pour garder sa main fermement resserrée autour de son épée et ce sentiment, plus noir que les plumes du démon, plus implanté encore que l’arme du guerrier parfait : La Rage. Une rage grandissante, contre son meurtrier et peut être même en lui-même. Une force nouvelle qu’il ne pouvait plus exploiter… La douleur lui saisit chacune des fibres de son corps. Il crut que chacun de ses organes, de ses tissus, chacune des cellules, le composant étaient sur le point de se déchirer. Les ténèbres envahirent son esprit. Il ne pouvait plus crier. Il était mort. Ou du moins l’eut-il cru.

Il n’avait pas remarqué, que toute la surface de son corps était recouverte de tâches noires aux formes variées, rappelant étrangement les motifs maoris. Comment aurait-il pu ?
Il avait la sensation de s’être éteint, plongé dans l’obscurité, une voix résonnant en écho tout autour de lui. Elle lui parut distante et il ne put en distinguer les mots. Etait-ce cela mourir ?
Comment aurait-il pu savoir qu’à la naissance, il avait acquis une partie du code génétique de son père, souillé par l’essence de la Calamité des Cieux. Comment aurait-il pu comprendre que cela avait eu pour conséquence de l’immuniser contre l’emprise qu’exercer la déesse au travers de cette malédiction du corps, attribuée par erreur à Gaia la terre mère ? Comment aurait-il pu admettre qu’en un sens, il se rapprochait de l’être qu’il arborait plus que tout au monde ?

La douleur le quitta subitement. Il le comprit à l’instant même, qu’il marchait dans un brouillard opaque vers une lumière lointaine. A mesure qu’il se rapprochait, il avait de plus en plus soif. Soif de sang. Il bouillonnait de rage face à cette mort qu’il ne comprenait pas et à cet être qu’il y avait plongé. Tout ceci serait bientôt fini. Il traversa ce flash aveuglant et se retrouva dans son propre corps. Il vit avec ces yeux. Son envie de vengeance était devenue sa requête de résurrection.

Il ne sentit plus rien. Ni cette aura surpuissante qu’il arborait désormais, ni sa main saisissant la lame et s’en extirpant avec pression, pas plus qu’il ne sentit son entaille s’ouvrir encore d’avantage ou les fins filaient de sang devenir des torrents. Il releva la tête de son corps inerte et implanta ses yeux injectés de sang, directement dans ceux de l’invocateur. Il eut la sensation terrifiante d’être enfermé dans son propre corps, telle un scaphandre dont il ne put se défaire. Il était gouverné par ses peurs et ses sentiments enfouis, ne pouvant qu’assister impuissant à son regain de force. Il était devenu une bête démoniaque, que même son propre entendement ne pouvait commander… Dans un hurlement bestial, son visage défiant le ciel, il pointa la paume de sa main ouverte vers le samouraï, en jaillit un éclair terrifiant. Puis sans se souciait du résultat, il se rua vers son obsession, ayant recouvert toute sa force et d’avantage encore, il lui asséna plusieurs coup d’épée avant de réunir dans sa main libérée, une masse de ténèbres, qu’il projeta en direction du visage de son opposant.

Le Mal contre le Mal. Démon contre Démon. Fils de Jénova, légitime contre illégitime. Peu importe qui l’emporterait, il s’ensuivrait irrémédiablement, la fin de toute l’humanité…

Fondateur Tyrannique

La fin...Ou pas. Le soldat première classe, ressemblant désormais plus à un mort-vivant qu'autre chose, saisit Masamune à main nue pour la retirer de son corps souillé par le sang et les géostigmates. Ce geste fit disparaitre le sourire en coin de Sephiroth. Son corps était rempli du fléau léguer aux humains par Jénova. Cette maladie qui rongeait les hommes avant de les emporter dans la rivière de la vie pour s'en servirent d'arme contre Gaia. Seul ses yeux rouges contrastaient avec la couleur de sa peau qui était devenu aussi noire que l'ébène. Quant à son aura, celle-ci était devenu presque aussi ténébreuse que celle de l'ancien soldat. Ce-dernier était entrain de comprendre qu'un nouveau démon était entrain de naître...Mais celui-ci était incontrôlable.

Un cri animal provoqua la disparition du samouraï dans un éclair aussi vif que la lumière. Puis dans un même élan, un nouveau combat débuta! Des enchainements aussi puissants qu'élaborés ne cessaient d'être débiter par les deux combattants. Des chocs intenses accompagnaient chaque collision entre les lames des guerriers. Aucun ne voulait perdre le moindre échange donné, et la vitesse s'accentua au point de créer des étincelles illuminant le centre du combat. Les traits de Sephiroth se durcirent lorsqu'il aperçut la main de Noctis se dirigeant vers son doux visage. Il tenta d'esquiver mais il ne put...Une détonation retentit, avant la longue chute de l'ange déchu.

Une maison explosa sous la pression du corps du Fléau. La chute fut lourde, et un nuage de poussière s'éleva autour de l'ancienne bâtisse. Un silence morbide s'installa...Noctis, ou la bête qui avait prit sa place, fixait ce qui représentait les entrailles des enfers où le démon s'était échoué. Puis la voix grave du fils de Jénova provenant de la noirceur des décombres se fit entendre...

Tu es intéressant avorton...Cependant...

Le bruit d'une poutre s'écrasant sur le sol éclata avant que la silhouette de l'ancien héros ne fasse surface des ténèbres. Un filet de sang démarrait du haut de son front pour venir s'écouler sur la face angélique de Sephiroth. Il passa sa main droite dessus avant de relever la tête vers son ennemi.

...Ton destin s'achève ici.

L'unique aile aux sombres plumes se déplia avant de battre et de faire s'envoler son porteur. Celui-ci fut vite suivi par le monstre qui ne répondait plus de rien hormis le sang. Après quelques instants, ils se retrouvèrent rapidement au sommet du cratère nord, ou plutôt, au sommet de leurs origines. Sephiroth donna un dernier battement d'aile et se retrouva propulser au dessus de la cavité démoniaque.

Tu embrasseras Kaza pour moi...

Son bras droit se leva, la paume de la main dirigé vers le ciel. Un bruit sourd résonnait désormais dans le périmètre du lieu maudit. Puis alors que les nuages s'écartèrent pour former un gigantesque cercle dans le ciel, une comète provenant des étoiles fit son apparition. Elle n'était pas énorme certes, mais ce puissant astre, positionné dans le dos de Sephiroth, se dirigeait droit vers les deux ennemis fraternels. Chaque seconde qui s'écoulait, permettait à cette menace de se rapprocher des fils de Jénova.

Enfin, avec de nouveau son sourire narquois, le Fléau de l'Humanité disparut avant que son corps n'entre en contact avant l'astéroïde. Dorénavant, Noctis était seul face à la fatalité...

L'espoir. Une force transcendant son propre entendement lui avait apporté l'espoir de changer à jamais la face du monde, de vaincre l’ultime Fléau. Comment ? Comment la terre mère aurait-elle pu commettre un tel acte d’ignominie envers l’une de ses progénitures ? Lui avoir fait ce don extraordinaire, lui avoir implanter les germes du renouveau, les laisser se nourrir de sa dévotion et les regarder grandir d’une intensité nouvelle, pour enfin lui ôter brutalement avec une telle cruauté... Il avait accepter de souiller son âme, de s’approcher encore un peu plus de la nature de l’entité qu’il combattait. Comment pouvait-elle l’humilier d’avantage ? Il avait sacrifier sa propre volonté, son corps tout entier, pour combler sa volonté de puissance, sa soif de vengeance, pour quoi… Quelques instants seulement ?

Les Ténèbres avaient inondé la Terre d'une lumière céleste. Le démon de cette nouvelle ère, dans un dernier rugissement bestial tenta d’arrêter la fureur divine avec la seule force de ses mains, devenue titanesque. Un être emprisonné dans son propre corps hurlait à pleine voix, sa rage contre le destin et son impudent mépris. Un cri, trop humain sans doute, que nul ne put entendre. Il défia la comète, instrument légitime du fils, avec la puissance maternel offerte aux hommes, contre les hommes eux même.

Midgar… La guerre des hommes… La colère de la Terre… La fin de toute l’humanité… Au milieu des détonations et des hurlements sans fin, un seul homme accroché, au pommeau de son épée, les dents serrés, les yeux emplis de larmes de sang, rivés vers le ciel, implorant les divinités de le laisser survivre… Un bruit d’hélicoptère.

Les yeux entrouverts, il sentit impuissant son corps happé par les ténèbres, ses mains balancées vers le ciel, ses doigts fins s’ouvrant doucement, relâchant le lourd morceau d’acier qu’il tenait fermement l’instant d’avant et avec lui son espoir de vaincre, ses croyances en un avenir meilleur, l'essence même de sa puissance, son désir de s'accrocher inéluctablement à lui même et à sa propre vie. Toutes les particules qui composaient son être se désagrégeaient en même temps qu’il chutait lentement, plus profondément encore, compressé par cette vérité absolue, vers le cratère originel, un gouffre immensément grand, façonné pour ses propres tourments.

Tseng… Il s’en rappelait enfin. L’esquisse d’un sourire résultante de sa dernière pensée sans doute ou peut être même de l’idée de recouvrer la terre promise, à moins qu’il ne connaisse déjà la triste vérité… Celle d’une paix qui lui était refusée, sa dette devait être maintenant dûment payée, nourrissant de sa chair la funeste Calamité et ses sombre desseins...

Il n’implora personne cette fois, vidé de toute ferveur. Il accepta la vérité et elle se diffusa en lui, contaminant son esprit tout entier. Il ne résista pas, l'édifice de sa raison tout entier s'effondra. Il sombra. Deux éclats flamboyant scintillèrent une dernière fois avant d'être ensevelis par cet amas d'obscurité.

Les premières lueurs du jour venaient enfin de se lever…

« Ce sont les étoiles, les étoiles tout là-haut qui gouvernent notre existence… »
William Shakespear

Fondateur Tyrannique

L'aube fit son entrée tandis que la comète s'évaporait dans les ténèbres du cratère. Un dernier son caverneux s'évanouit avant que l'épée du soldat se plante brutalement dans le sol. Le silence retomba. Sephiroth mit tranquillement pieds à terre avant de s'avancer à pas lent en direction de la lame de son ancien adversaire. Il posa son regard félin dessus pendant quelques secondes pour ensuite attraper le pommeau avec sa main droite, et la retirer du sol. Il entama une nouvelle fois une petite marche pour se retrouver à quelques centimètres du trou béant par lequel il était revenu, mais par lequel, aujourd'hui, un autre était parti. La vie et la mort, telles étaient les représentations que l'on pouvait se faire de la source de la Calamité des Cieux.

Il tendit le bras droit au-dessus du gouffre qui venait d'avaler le corps de Noctis, puis lâcha l'instrument de travail de celui-ci. L'arme s'effaça lentement dans la noirceur du cratère, pour aller rejoindre son ancien maitre dans les enfers de Gaia. Le Fléau de l'Humanité resta alors plusieurs secondes, voir quelques minutes, sans bouger, à fixer la profondeur de ses origines avec son air impassible. Il repensa à celui qu'il venait d'éliminer...Un nouveau descendant de Jénova parti pour la Rivière de la Vie. Une autre expérience ratée...Le projet de la nuit caché de tous, le projet N.

Dans une dernière expiration, il tourna les talons et se mit en route vers un nouveau combat...Un léger sourire en coin se dessina sur son visage angélique pendant que son aile se déplia. Enfin, dans un dernier élan pour s'envoler de l'ancienne zone de combat, il murmura...

Sayonara Noctis...