J’ai quitté Edge, il y a quelque jour, là-bas, j’ai rencontré une jeune femme à la chevelure rose et aux yeux semblables aux miens. Elle s’appelait Léolia, c’est un joli nom, mais je pense qu’elle n’aimerait pas qu’on lui dit ce genre de chose. J’ai l’impression qu’elle n’aime pas qu’on lui dise des choses jolies, en même temps après ce qu’elle a vécu, c’est normal. Moi étant aussi un cobaye, je m’efforce de vivre le moment présent, je suis même devenu mercenaire pour gagner ma vie, ce qui pour moi est devenu assez difficile en raison de la couleur bleu-azur de mes yeux, car certaine personne me catalogue immédiatement dans le camp de la Shinra, dés fois je m’amuse à leur répondre : « Oui, mais je suis différent, car si on doit reconstruire l’humanité, jamais je commencerais à faire un acte de cruauté. ». Certains me faisaient confiance et d’autre non, sauf si ces derniers voulaient tuer quelqu’un, mais je refuse ce genre de travail ingrat et je n’ai pas envie de salir mes mains, déjà qu’elles sont souillé par le sang de mon père. Léolia aussi à ses mains souillées, est-ce que tous les cobayes les ont ? Je ne sais pas, car avant Léolia, je n’ai jamais rencontré de cobaye ou alors je ne m’en souviens pas. Je sais que la vie de cobaye n’est pas heureuse, seul les « plus » fort restent en vie, les plus fragile eux ne résistent pas longtemps aux diverses expériences. Ceux qui restent en vie et je peux dire qu’il n’en a pas beaucoup sont soit dans les rangs de la Shinra et pour les plus chanceux, on les a aidés à s’enfuir.

Tout en pensant à cela je n’avais pas remarqué que j’étais arrivé à Junon…encore une ville où la Shinra est « maître », à croire que je suis attiré par cette société. Mais qu’est-ce que je raconte-moi, je hais la Shinra, je ne vois pas en quoi je serais attiré par elle. Il doit s’agir d’une simple coïncidence rien de plus, même si dans ce bas monde les coïncidences n’existent pas. Je secoue la tête, tout en me persuadant le contraire, qu’elles existent. Qu’est-ce qui m’a à ce point altéré, le fait que j’ai rencontré Léolia ou cette idée d’être attirée par la Shinra ? Est-ce que ces deux choses ont un lien avec moi, pour la Shinra oui, mais pour Léolia, j’en doute.

Je me suis arrêté au milieu d’une rue bondé de gens, le regard complètement dans le vague. Tout cela est absurde, complètement absurde. Pourquoi suis-je dans cet état ? J’étais persuadé que j’avais fini de me tourmenter pour rien et que j’ai appris à regarder de l’avant. Je suis revenu à la réalité quand des cris de mécontentement retentissaient. Curieux, je me dirigeais vers l’attroupement qui s’était formé un peu plus loin dans la rue. Je voyais un homme à terre qui supplier qu’on le laisse en vie, et en face de lui un autre homme fringué en costard qui pointé son arme à feu sur l’homme sans défense. Je regardais la foule, celle-ci ne bougeais pas. Pourquoi, ils ne bougeaient pas, un homme allait se faire descendre devant eux et eux, ils regardaient le spectacle.

Je soupire, je dois arrêter de jouer les bon samaritain, un jour j’allais le regretter. Mais, je ne pouvais aller non plus au-devant avec mon arme. Par chance, j’ai trouvé un boulon par terre, je l’ai ramassé et je l’ai lancé de toutes mes forces contre la main de l’homme, celle où le pistolet se trouvait. L’homme en costard lâcha l’arme tout en se tenant la main. Il n’eut pas le temps de dire un mot que je m’avançais déjà, j’étais hors de moi.


« Je n’accepte pas un tel comportement ici, l’Ami ! »

Non, ce n’était pas mon ami et je ne crois pas qu’un type dans son genre le deviendra. Je me suis peut-être conduis comme une personne qui a conquis ce territoire, mais ce n’était pas le cas.

« Qui es-tu pour décider si cet homme doit mourir ou non ? »

Le type fringuait en costard me regarda complètement interdis, il n’aurait pas pensé que quelqu’un soit assez dingue pour s’interposer et encore moins un gamin. Il s’approcha de moi.

« Je vous propose de régler cette histoire de manière plus civilisée ! »

Je n’avais pas remarqué que la victime s’était enfuis et que l’homme qui se rapprochait de moi, me fis un sourire qui ne me disait rien du tout, mais je n’avais pas peur, je le regardais droit dans les yeux.

« Tu as du cran gamin, mais je veux bien régler cela de manière « civilisée ». Puisque l’homme que je devais tuer a pris la fuite, pourquoi tu ne prendrais pas sa place ? »

J’allais répliqué quand une personne m’immobilisa en me prenant par derrière au niveau de mes aisselles.

« Quoi ?! Ce n’est pas du jeu, c’est lâc…… »

Je ne pus terminer ma phrase car le Snobinard m’a envoyé une belle droite dans mon visage, laissant un marquage rouge au niveau de ma joue.

« Tu as osé… »

Cette droite, jamais il aurait dut me la donner, il allait le regretter et tant pis si je m’en salisse les mains. Mais avant tout, je me devais de me dégager de l’étreinte de l’homme qui me maintient prisonnier. En quelques mouvement, je me suis libérais tout en envoyant valser l’individu dans une pile de caisse se trouvant près d’un garage. Je regardais l’homme devant moi, maintenant les vraies choses allaient commencées. J’esquivais ses coups et lui les miens, mais au moment où je m’apprêtais à ré-attaquer, ma poitrine me fis mal, que j’ai faillis perdre mon équilibre. L’homme en costard trouva alors une bonne ouverture à ce moment-là. Il s’était précipité vers moi et me plaqua au sol en me tenant à ma gorge. Ce type était carrément sur moi.

« Alors gueule d’ange, tu ne fais plus le malin ! Tu abois plus que tu mords! »

J’essayais de me dégager, mais rien n’y fait, ce type avait mis tout son poids sur moi, afin de me clouait au sol.

[ Alors, petite précision ; Blanche est bel et bien un jeune homme mais il parle de lui au féminin... parce qu'il est bizarre xD]

« Ne me suis pas. Ne me traque pas. »

Telles étaient les dernières paroles que j'avais adressées à Kunsel. Je n'étais pas sûre de penser ce que j'avais dis. Je n'étais pas partie ; je m'étais enfuis. Et les marionnettes ne fuient pas. Pas avant que le marionnettiste n'en ai donné l'ordre, s'il daignait de le donner en voyant son pauvre petit pantin de chiffon démembré sur le sol. Mais je n'avais plus de marionnettiste. La plupart des gens souhaitent la liberté, surtout lorsqu'ils sont enfermés. Moi pas. La liberté me faisait peur. Le monde me faisait peur. Du temps où j'étais libre, plusieurs personnes étaient mortes et ce, par mon unique faute. Allais-je être rongée par les remords et les regrets éternellement ? Peut être que oui. Peut être que non.

« Ne me suis pas. Ne me traque pas. »

Certains ne comprennent pas la différence entre ''traquer'' et ''suivre''. C'est très simple ; je suivais les autres répliques, la Shinra nous traquait. Je suivais les autres Soldier, les troupes du Wutaï nous traquaient. Les Soldiers, les Répliques...mon passé. Si loin, si proche.
Je levai les yeux au ciel, sans un mot. J'aurais pu partir de Edge en choisissant la voie des airs. Je ne l'avais pas fait pour deux raisons ; la première est que je ne savais pas quelle serait la réaction de Kyû en voyant une unique aile noire jaillir de mon dos et la dernière chose qu'il fallait qu'il se produise, c'était qu'elle s'enfuit. Ma déesse ; j'avais rencontré cette gosse il y a même pas trois jours et je parlais comme si j'y étais attachée. La seconde raison était cette...tache noire au niveau de la base de mon aile, signalée par une fine bande de duvet couleur de ténèbres. Je ne savais pas s'il s'agissait de la dégénérescence qui me rattrapait ou de ce Kunsel avait appelé les ''géostigmates''. Quoiqu'il en soit, je ne pouvais pas identifier cette marque noire. Je ne pouvais donc pas la contrôler et cela m'avait effrayé.
Je soupirai. A l'époque où je faisais partie des Répliques, le commandant Rhapsodos m'en aurait envoyé, une de ses belles tirades toute en poésie sur la peur, la lâcheté et que sais-je encore. En me remémorant ces instant, je levai les yeux et observai le ciel. Le ciel...voler me manquait. Voler...cette liberté, la seule accordée aux monstres que nous étions devenu. Voler, sentir l'air, voir le sommet des arbres, danser dans le vent, respirer, voler.
Une douleur cuisante m’assaillit soudain le front et le choc me fit reculer de quelque pas. Devant moi se tenait le coupable. Un...
…
…
POTEAU !
Oui, moi, Blanche Sorujiya, ancien deuxième classe du Soldier, ancienne partisane de Genesis Rhapsodos, le-type-qui-a-trahis-la-Shinra-et-a-voulu-la-détruire-avec-une-armée-de-répliques, je venait de me prendre un poteau de plein fouet dans la face . Alors ça, alors ça ! Bon, ça avait au moins eut le mérite de réveiller l'autre qui dormait sur mon dos. Elle n'était pas habituée à marcher et à peine une heure après que nous soyons partis de Edge, elle tombait presque déjà de sommeil. Du coup, je m'étais transformée en chocobo de service tout le long du trajet.
Je relevai les yeux vers ce # ?&!#$ de truc en métal qui indiquait...''Bienvenu à Junon''.
…
…
Ah ba bravo ! Sympa l’accueil ! Coup de poteau dans la face, youhou ! Sinon, Junon, hein ? Ah mais oui, je me souviens, la ville avec le canon-inutile-qui-sert-qu'à-faire-genre-on-est-une-puissance-militaire ! J'avais eut l'occasion d'accomplir un certain nombre de missions dans les environs...et aussi d'attaquer la ville avec Genesis pour sauver cet imbécile d'Hollander mais ça, c'était une autre histoire.
Je fis descendre Kyû de mon dos ; Junon pouvait se révéler une ville aussi dangereuse que les taudis de Midgard et je ne maîtrise pas encore la technique du ''je me bas avec un ancien specimen sur le dos''. Prenant néanmoins la main de la petite fille, nous entrâmes dans la ville. Quelque temps après avoir déambulé dans les rues sales de la ville militaire, un attroupement attira mon attention.
Un homme en costume noir – ce costume me rappelait quelque chose...- s'apprêtait à se battre avec un...gamin ? Bon, ok, le gamin venait de le défier, grand bien lui en fasse si cela l'amusait. Ce qui m'empêcha de poursuivre ma route fut qu'une personne attrapa par derrière le jeune homme, laissant ainsi l'autre en costard lui flanquer une de ces droites façon Scarlet. Nous vivions dans un monde de pourris, qu'est ce que j'y pouvais ? Le gamin envoya balader celui qui l'avait pris en traître et attaqua son assaillant qui esquiva habilement et vice-versa. Qu'est ce que je faisais encore là ? Il n'y avait rien à voir.
Soudain, le jeune homme blond sembla ressentir une forte douleur à la poitrine et sembla perdre son équilibre. Le type en costume noir en profita. Je sentis quelque chose se déclencher en moi, comme si quelque chose me revenait, comme si le temps s'arrêtait. Je me souvins d'une scène. Une de ces scène que j'avais voulu oublier ; la mort de Gakara. La dégénérescence l'avait rongé si profondément que c'était un miracle qu'il se tienne encore debout. Tout s'était déroulé si vite ; nous étions partis en reconnaissance, un groupe de monstre l'avait attaqué. Connaissant le niveau des monstres, j'avais pensé qu'il s'en sortirait sans moi. C'était sans compter la douleur qui l'avait transpercé au mauvais moment, le faisant lâcher son arme. Le temps que je le rejoigne – quelque battements d'ailes – les monstres l'avaient presque achevé. Après avoir envoyé les choses dans la rivière de la vie, j'avais ramené Gakara à la base mais il ne survécu pas bien longtemps, la dégénérescence finissant le travail. Et cet uniforme...Eux. Ils étaient à Nibelheim. Ils n'avaient rien fait pour empêcher Hojo de les emmener. Ils nous avaient traqués. Ils étaient la Shinra. Je. Les. Haïssaient. Cette haine...n'était pas vraiment la mienne mais...Ce gamin avaient des yeux makos. Quelle était son histoire ? Pouvait il être... ? Les turks l'avaient ils traqués ?

- Les turks...Grognai-je plus fort que je ne le voulu. Quelques têtes se tournèrent vers moi. Maudit...CHIENS DE LA SHINRA ! Finis-je par hurler.

Au même instant, ma matéria Brasier s'illumina. J'envoyai Kyû à l'abri derrière des chargements sur le côté tout en plaquant ma main sur le sol. Une onde enflammée partie du point d’impact et fila vers l'attroupement - qui s'écarta violemment – avant de finir dans le mur, frôlant les deux combattants. Merci les gens, c'est gentil d'avoir dégagé le passage ! Je m'avançai vers l'homme en costume, déterminée.

- S'en prendre ainsi à une personne qui souffre...Je dégainai mes sabres. Que sais-tu de la mort et de la souffrance ?! Mon regard était rempli de haine. Je ne suis peut être qu'une marionnette sans marionnettiste...mais cet acte de lâcheté bouge mes fils plus efficacement qu'un chef de guerre !

Je passai pour une idiote avec mes métaphores, c'était pas grave ! La chose...cette violence en moi...elle se réveillai de nouveau. Je voulais...me battre !
L'individu en costume avait perdu son sourire narquois et la crainte avait emplis les yeux de la plupart des personnes qui nous observaient. Vous vouliez du spectacle ? En voici donc ! L'homme sortit un revolver de sa veste et le pointa sur moi. Je senti les flammes brûler dans mes yeux mako. Je senti tout mon sang infusé de ce liquide bleu-vert et de cellules de Jenova bouillir dans mes veines. Il tira, je parai la balle avec un sabre. Il tira de nouveau, je fis le même geste en m'avançant. Il recula, s'éloignant de la victime. Un civil tenta de me saisir par derrière et je le fis passer par dessus mon épaule, l'envoyant brutalement contre le sol. Lorsqu'il tenta de me saisir la jambe, je levai cette dernière et écrasa avec toute la force que je possédai sa main sur le goudron, lui arrachant un cri de douleur tandis que ses os craquaient. Certains civils jugèrent plus prudent de filer, d'autre restèrent, partagés entre effroi et un semblant de fascination. Je rengainai mes sabres et fonçai sur l'homme en noir, lui enfonçant mon poing dans l'estomac, expulsant l'air de ses poumons, jusqu'à ce qu'il heurte le mur. Je me reculai et le laissai s'écraser au sol. Deux hommes m'assaillirent de chaque côté. Au dernier instant, je me baissai furtivement ce qui les déstabilisa. L'un trébucha et bascula par dessus mon corps. Je me relevai et le projetai ainsi sur la foule. Le deuxième tenta de me tordre le bras dans le dos, ce à quoi je répliquai en me retournant et en lui envoyant mon genoux dans l'entrejambe puis lui expédiai mon poing dans la mâchoire. Un coup de pied le renvoya d'où il venait en même temps que je saisissais le troisième par les épaules. Je le fis basculer en avant et, après avoir effectué un saut, je me retrouvai accroupie sur ses épaules, appuyant ainsi de tout mon poids pour le faire s'écraser par sur le sol poussiéreux. Lançant un regard meurtrier au dernier restant, je grognai de façon animal. Il n'en fallut pas plus pour qu'il prenne ses jambes à son coup.
Je me retournai vers l'homme en noir, prête à en finir avec cette ordure. Il s'était relevé et me jaugeait du regard.

- Mais qui t'es bordel ? Lâcha-t-il à mon adresse.
- Un de ces monstres que la Shinra a créé et que vous avez traqué sans jamais réussir à tous nous attraper. Répondis-je d'un ton glacial.

Je profitai de la surprise provoquée par ma répartie – il ne devait pas s'y attendre – pour lui décrocher un coup de pied dans la mâchoire. J'observai avec satisfaction le filet de sang qu'il cracha avant de repartir à la charge. Il était trop lent, trop maladroit. Il ne devait pas être un turk expérimenté...à moins qu'il ne soit tout simplement pas des turks. Désireuse d'en finir, je lui envoyai un sort brasier puis le fis valser avec autant de grâce qu'un béhémoth dans les caisses avoisinantes. Je me retournai vers la foule restante, sautai aussi haut que je le pouvais et lançai un puissant sort de feu au sol, ce qui provoqua mini-explosion. Une fois que la poussière se fut dissipée, je constatai avec satisfaction qu'il n'y avait plus que moi, Kyû, et ce jeune homme. Ça, c'était fait.
Je me penchai sur le corps du jeune garçon ; il n'avait pas l'air bien. Mais rester au milieu de la rue, en plein soleil, n'était pas la meilleurs des médecines. Aller dans la moindre auberge aurait été malvenu vu le spectacle que je venais de donner. Une idée me vint en tête. Je passai un de mes bras sous les genoux de l'inconnu et l'autre sous ses épaules.

-Viens Kyû. Dis-je.


La canon de Junon – oh ! Une rime ! -. La fierté de cette ville. Je me souvenais être montée ici il y a des années, avec Genesis et quelque autre, pour faire le point. A l'époque, il y avait encore le long canon mais à présent, si je me penchais sur le bord d'où partait jadis ce qui était comme une longue passerelle, je ne verrais plus qu'un immense trou béant. Je posai l'inconnu contre le mur du hangar ouvert sur la vue de l'ancien canon, à l'ombre.

- T'as pas l'air en forme, sais-tu ? Lâchai-je.

Je lui lançai un sort de Soin puis un d'Esuna, par précaution. Je décidai d'enlever sa veste pour essayer de trouver la cause de sa douleur à la poitrine. Une cicatrice s'y trouvait mais aucune blessure. Je constatai alors quelque chose sur son épaule. Retirant le tissu, je pus voir un tatouage qui indiquait le chiffre XX. Les chiffres romains, ce n'était franchement mon rayon mais je savais ce que cela voulait dire.

- Un autre spécimen. On le traque peut être...Il faut qu'il se repose...Je me relevai et allais près du bord du vide où je m'assis, face à la mer, une jambe tendue, l'autre repliée, posant mes mains sur mon genoux, suivit de mon menton. Ces crises de violences m'épuisaient. Je murmurai doucement ;

« Infinite in mystery is the gift of the goddess
We seek it thus, and take to the sky
Ripples form on the water's surface
The wandering soul knows no rest »

N'ayant pas l'habitude de marcher, Kyû s'était sentie tomber de sommeil dès la première heure de marche du premier jour où ils avaient quitté Edge. Blanche l'avait alors hissée sur son dos, sans un mot, comme s'il s'agissait de la chose la plus naturelle du monde. Le monde, le jeune fille le découvrit durant leur court voyage ; toutes choses qu'elle n'avait jamais vu ! Les arbres, l'herbe, les oiseaux, le vent, le soleil, les insectes...et aussi quelques monstres qui lui avait valu de finir au sol avant que son nouvel ami, une fois le combat terminé, ne la reprenne comme si rien ne s'était passé.
A quelque reprise, Kyû avait tenté de lui donner un petit coup de main, histoire de se montrer un minimum utile, en utilisant sa matéria Glacier. Cependant, elle ne maîtrisait pas encore sa magie et son bloc de Glace tombait souvent au hasard, à l'improviste, parfois même sur Blanche lui même.
Après cet incident, elle se contentait d'attendre sagement que l'affrontement soit terminé.
C'est donc somnolente sur le dos de l'ex-Soldat que Kyû remuait ses pensées, réfléchissant à ce que lui avait dit l'autre Soldat à Edge.

''J'ai conscience que la Shin-Ra a fait des erreurs...des erreurs impardonnables et je ne m'attends pas à ce que Blanche ou même toi ne l’oublie. Accorde moi juste une faveur ; prends soin de Blanche. Il en a besoin. Ne fais pas toujours attention à ce qu'il dit...ou ce qu'il fait. Il a mal, tu sais. Il a été seul trop longtemps.''

Blanche souffrait il de la solitude ? Kyû ne comprenait pas exactement ce que cela faisait d'être seule. Elle n'avait jamais été seule de sa vie pour ainsi dire. Il y avait toujours quelqu'un dans les laboratoires où elle allait. Majoritairement des scientifiques certes, mais elle avait eut l'occasion de voir quelques spécimens, par-ci, par-là. Ils avaient tous des yeux bleu-azuré, comme la mako, contrairement à elle qui avait toujours conservé des yeux violets.
Elle se concentra sur le bruit du ''vent'' dans les ''arbres''. Le ''chant'' des ''oiseaux''. Le bruit de ''l'eau'' des ''ruisseaux''. Tous des mots qu'elle avait appris durant ces trois jours de marches, lors de ses phases d'éveil durant lesquelles elle ne s'arrêtait pas de parler, au risque d'énervé son camarade d'une nature des plus silencieuses.
Un choc suivi d'un grognement la sortie de ses rêveries. Elle releva le visage, auparavant enfoui dans la chevelure de neige du jeune homme pour lever les yeux vers un panneau...Misère, elle ne savait pas lire. Mais elle comprit que cela avait un rapport avec la ville qui se dressait devant eux, au bord de la mer.
Ils déambulèrent dans les rues pendant quelque temps. Kyû observait attentivement tout ce qui l'entourait, ses cinq sens en éveil. Les rues, la chaleur du soleil, l'odeur du vent marin, salé, les bruits de la ville. Soudain, ils se retrouvèrent face à un attroupement. Ne comprenant pas ce qui se passait, Kyû descendit de sur son ami et observa son visage. D'abord il resta sans expression, indifférant, puis passa au dédain, à l'étonnement...puis à la colère, la rage, la haine. La jeune fille n'était pas une habituée des relations sociale mais elle savait que quand quelqu'un affichait cette expression, ce n'était franchement pas bon signe.
Elle émit un petit cri de surprise quand Blanche la poussa à l’abri de plusieurs chargement qui se trouvait non loin. Comprenant que ce qui allait se passer ne serait pas beau à voir, elle se recroquevilla derrière les caisses et décida d'attendre que tout se calme.

Les bruits de combat finir par cesser lorsqu'une explosion retentit, provoquant un nuage de poussière autour d'eux. L'ancien spécimen se décida à relever la tête puis à se redresser. Blanche se tenait là, la respiration saccadée, l'air satisfait. Il s'approcha d'un jeune garçon à terre – qui rappelait vaguement quelque chose à Kyû - et le souleva avant de l'appeler.
Elle avait suivit son camarde au pas de course, sans poser de question. L'ex-Soldat avait l'air de savoir ce qu'il faisait, elle lui fit donc confiance. Ils entrèrent dans un bâtiment militaire abandonné et montèrent de nombreux escalier pour arriver dans un hagard ouvert sur un passerelle qui faisait face à la mer.

- Waaah ! C'est trop beau ici ! S'écria-t-elle d'une voix naïve.

Elle se mit à courir sur l'espace baigné par le soleil, sautant par dessus les tuyaux, les tas de ferrailles et tout ce qui avait été abandonné ici. Elle revint vers l'inconnu au moment au Blanche lui enlevait sa veste. Son tatouage ne lui échappa pas et ses yeux s'illuminèrent.

- Un autre spécimen. On le traque peut être...
- Mais c'est Vingt ! S'exclama-t-elle. Elle se tourna vers Blanche. C'est Vingt ! Je suis Neuf [Note : Kyû = Neuf ] et il est Vingt ! Je l'ai vu quelque fois ! Nous sommes pareils un peu ! Elle retira son bonnet, dévoilant ses oreilles comme pour appuyer ses dires.
- Il faut qu'il se repose...Déclara Blanche en se levant.
- D'accord ! Elle se releva et se remit à courir en sautant par dessus les obstacles en chantonnant. Je suis Neuf, il est Vingt, l'autre est Blanche, nous sommes pa-reils !

[d'accord]

Tout se passa vite, j’étais en train de me battre contre l’inconnu en noir et ses subalternes, et par la même occasion, je me donnais en spectacle, que je finis allongé contre le macadam avec une ordure sur moi qui tentais de m’étrangler. Tout ça à cause de quoi ? D’une foutue douleur à ma poitrine, bon sang pourquoi a-t-il fallu que ça arrive à ce moment-là ? Tu ne pouvais pas choisir un autre moment ? Je ne sais pas moi, quand je dors peut-être. Mais nan, tu n’en fait qu’à tête et voilà où j’en suis. J’essayais de me dégager, sans trop de succès à cause de deux choses, la première l’abruti que j’avais défié s’est mis sur moi et me menace avec son arme, et la deuxième raisons c’est ma poitrine ou dois-je dire mon cœur ?
J’aurais pu prendre mon arme ou encore utiliser une de mes matèrias, mais je pensais aux civils qui étaient autour ne nous sans bouger, sans doute ayant trop peur de se retrouver dans le même état que moi. Je ne voulais pas leur faire de mal, et à cause de ça, je suis dans une situation très délicate. Malgré en impuissance à ce moment-là, je défiais toujours du regard l’homme qui ressemblait à un turks, ce qui m’a fallu un coup de pied en pleine face. En moi-même, je me disais, allez vas-y continue tant que je ne peux plus bouger, mais une fois que je serais debout, je vais lui apprendre à frapper un Homme qui est à terre. Je dois vous avouer quelque chose, je déteste être à la merci d’une ordure comme lui et cela depuis que je me suis retrouver sur une « table » entre les mains d’inconnus. Une onde enflammée nous frôla, moi et cet abruti avant de finir dans le mur, d’instinct je tourne ma tête vers l’endroit d’où venait cette attaque. Je vis une silhouette s’approchait de nous, je pense que c’était un homme avec des cheveux blancs….Je pense ? Ouais, j’ai atteint mes limites physiquement, mais aussi mentalement, ma vue se troublait rapidement. La seule chose que j’ai pu me dire à moi-même avant de sombrer dans l’inconscience, c’était que je n’étais pas le seul crétin à vouloir jouer les « héros » dans ce monde de pourris où seul les plus « forts » ont le droit de survivre.
Ouais Crétin, je suis un crétin, mais je suis sans doute fier d’en être un.

C’est étrange comment on se sent lorsqu’on est dans le noir complet et où on n’entend rien. Absolument rien, même pas les battements de son cœur….On pourrait croire qu’on est mort, mais on ne l’est pas…9a me fait plus penser au séjour dans les cuves, mais au lieu de ressentir de la peur, on se sent serrait…Comme si toute la misère de ce monde n’existait plus et pourtant, elle toujours là.

Il me semble que je commence à m’éveiller car j’entends le bruit des vagues qui s’écrase, le chant de quelques oiseaux, sans doute des mouettes. J’ouvris doucement mes yeux de couleur bleu-azur, je regardais un peu autour de moi, pour voir que je n’étais plus dans la rue. Je n’étais plus allongé, j’étais assis, mon dos se reposer sur une paroi métallique. Je me demandais vraiment où j’étais, c’est alors que j’entends quelqu’un chanter, malgré que je sois encore un peu dans les vapes, j’ai sus c’était une voix féminine, peut-être celle d’une petite fille. Je tourne ma tête vers l’endroit d’où provenait cette voix, c’était étrange cette voix me rappelle quelqu’un. Je secoue la tête, me disant que c’était impossible. Je me lève avec un peu de difficulté, je passais ma main sur ma poitrine, mes doigts se posèrent sur la cicatrise que ma laisser la dernière expérience qu’Hojo à faite. Une expérience sans nom…..
Non mais attend une seconde ! Depuis quand je sens ma cicatrice au touché ? Je baisse alors mon regard et constata que j’étais torse nu. Ben merde alors, qu’est-ce que j’avais encore fait pour me retrouver ainsi ? Je remarquai également qu’on avait retiré le bout de tissus qui dissimulé mon tatouage. Cette chose dont je voulais faire disparaître, car il me rappelait qu’aux yeux de certaines personnes, je n’étais strictement rien.

Je cherchais ma veste du regard, mais je ne la trouvais guerre. J’entends des voix à l’extérieur, l’une était féminine et l’autre masculine, je commence alors à m’avancer vers la grande porte ouverte. Une légère brise vient caresser mon visage et l’air marin m’assaillit les narines. Je mettais ma main de mon visage car le soleil m’aveuglait. Punaise, voilà que je me fais agresser par le soleil, ce n’est vraiment pas mon jour. Lorsque je fus habitué à cette clarté, j’ai pu constater que j’avais une vue splendide sur l’océan, et par la même occasion deux personnes qui discutaient. Je m’approchai doucement d’eux et je toussai pour attirer leur attention.

_ « Excusez-moi…Qu’est-ce qui s’est passé ? Et où sont les abrutis ? »

J’étais pensif face au récit, mon regard se posa alors sur blanche.
_ « Merci. »

Je ne pouvais dire que ce seul mot, après tout il n’était pas obligé de venir à mon aide, il aurait put passer son chemin comme d’autre personne ont fait. Mais il m’a sauvé, alors que j’étais dans une situation très délicate.
_ » Non, pas vingt. Mon vrai prénom est Ace…..Juste Ace. Ce n’est pas parce qu’on m’a octroyer un numéro que je m’appelle comme ça.»

Ace c'est mon nom et je veux juste qu'on m'appelle ainsi. Même si je suis une expérience, j'étais conçut normalement et je n'ai pas perdu de mon humanité.

Kyû cessa ses cabrioles en constatant que l'inconnu s'était réveillé. Un sourire réjouie ancré sur le visage, elle sauta sur l’occasion de pouvoir faire connaissance et, en un instant, rejoignit les deux jeunes hommes. Arrivé à la hauteur de l'inconnu, elle ne pu s'empêcher de remarquer qu'il n'y avait pas une immense différence de taille entre eux deux...et donc avec la taille de Blanche. C'est donc le plus naturellement du monde qu'elle lança un commentaire aussi inattendu que mal placé.

- Regaaarde Blanche ! S'exclama-t-elle. Enfin quelqu'un qui ne fait pas quinze centimètres de plus que toi ! Vous faite presque la même taille ! Elle se pencha vers Ace et ajouta avec amusement. C'est une des raisons pour laquelle les gens le prenne pour une fille.

« Excusez-moi…Qu’est-ce qui s’est passé ? Et où sont les abrutis ? »

La jeune fille laissa à Blanche le soin de le récit du combat, Kyû ne l'ayant as directement observé, cachée derrière les caisses de chargements.

- Et POUF ! Dans leurs tête à ces andouilles ! Ajouta-t-elle à la fin. Ah, mais attend !

Kyû prit soudain conscience de l'absence de la veste du jeune homme. Elle fila vers la porte du hangar à côté de laquelle elle avait déposé le sac de Blanche, son coussin-peluche ainsi que la veste de l'inconnu. Elle prit toute les affaires en même temps et revint vers les deux jeunes hommes. Elle posa le sac à côté de l'ex-Soldat, jeta la veste sur les épaules d'Ace et garda son coussin contre elle.

« Non, pas vingt. Mon vrai prénom est Ace…..Juste Ace. Ce n’est pas parce qu’on m’a octroyer un numéro que je m’appelle comme ça.»
- Désoléééééee ! S'écria Kyû en aplatissant ses oreilles félines sur sa chevelure de neige, affreusement gênée. Tu es pas fâché, hein, dis ? Ce sera Ace, alors ! Aceee ! Elle se jeta sur le dénommé et l'entoura de ses bras, le serrant contre elle dans un semblant d'excuse. Elle s'écarta aussi vite qu'elle était venu et leva ses yeux violets vers les siens. Tu es sorti il y a longtemps ? Tu étais toujours dans la tour Shin-Ra ? Il y en a d'autre comme toi ? Elle approcha son visage du siens et le fixa. Est ce que tu es...raté ? Blanche l'est ! Et tu peux voler, toi aussi ?

Elle sembla soudain prendre conscience de quelque chose et fila en un éclair faire face à Blanche.

- Hé dis, est-ce que j'ai un nom, moi aussi ?

Passant du coq à l'âne, elle jeta ses bras en l'air et s'étira.

- Je suis fatiguée, je dors un peu ! Dis moi au revoir si tu pars, hein ! Ajouta-t-elle à l'adresse d'Ace.

Sans autres formes de cérémonies, Kyû se laissa tomber à côté de Blanche et s'étendit de manière à posé sa tête sur les genoux de ce dernier. Elle serra sa peluche contre elle et s'endormit.

- Regaaarde Blanche ! S'exclama-t-elle. Enfin quelqu'un qui ne fait pas quinze centimètres de plus que toi ! Vous faite presque la même taille ! Elle se pencha vers Ace et ajouta avec amusement. C'est une des raisons pour laquelle les gens le prenne pour une fille.

Je me frappai la front avec la paume de la main et secouai la tête. Grande Minerva, qu'est ce qui m'avait pris de garder cette gamine ? J'allai franchement, mais alors là, très franchement, finir par le regretter. Ou alors il allait falloir que je lui fasse un cours magistral sur comment se comporter avec les gens et surtout, face aux inconnus. Et surtout, je n'étais pas petite ! C'était les autres qui étaient grands !
…
Orgueil, quand tu nous tiens. Merci les cellules-G, j'ai bien absorbé les défauts du possesseur original !

« Excusez-moi…Qu’est-ce qui s’est passé ? Et où sont les abrutis ? »

- Hum...Répondis-je, soudain mal à l'aise. On va dire que je me suis permise de leur enseigner que je n'appréciais pas vraiment leur façon de régler leurs comptes avec d'autre personne.

Surtout avec des gamins m’empêchai-je d'ajouter. Me doutant que ce ne serait pas suffisant, je poursuivi.

-J'ai un peu perdu le contrôle en les voyant et je leur ai envoyé un sort Brasier. Le chien de la Shinra m'a tiré dessus mais j'ai paré les balles avec mes sabres. Ensuite, un idiot a voulu m'attraper par derrière et je lui ai appris les bonnes manières en lui brisant le poignet. J'ai envoyé l'homme en costard saluer le mur de ma part et, comme si ça ne suffisait pas, quatre autres imbéciles ont décidé de venir jouer. Ils n'étaient pas bien agiles et j'ai pu en finir rapidement. L'homme en costard s'est relevé et a fait directement connaissance avec la seule matéria offensive que j'avais d'équipée et j'ai tiré le rideau en provoquant un nuage de poussière. Quand le sable s'est dissipé, il n'y avait plus que nous trois.

Je repris ma respiration, me préparant à sa réponse. Je m'étais mêlée de ce qui ne me regardait pas et j'avais peut être même réussi à le vexer.

« Merci. »

Euh, pardon ? Il vient de me remercier ? Dans le genre pas ironique mais sincère ? Genre qu'il m'en veut pas d'avoir joué les héroïnes du dimanche ? Ah, ok, il est peut être pas fier à en crever comme beaucoup de gens.

- De rien, c'était naturel. Répondis-je en faisant une tentative de sourire forcé qui se traduisit pas un genre de grimace.

« Non, pas vingt. Mon vrai prénom est Ace…..Juste Ace. Ce n’est pas parce qu’on m’a octroyer un numéro que je m’appelle comme ça.»
- Désoléééééee ! S'écria Kyû en aplatissant ses oreilles félines sur sa chevelure de neige, affreusement gênée. Tu es pas fâché, hein, dis ? Ce sera Ace, alors ! Aceee ! Elle se jeta sur le dénommé et l'entoura de ses bras, le serrant contre elle dans un semblant d'excuse.
- Kyû, évite de sauter comme ça sur les gens. Lâchai-je en notant mentalement qu'il fallait vraiment que je lui apprenne certaines choses tout en prenant ma bouteille d'eau dans mon sac avant de la porter à mes lèvres.
- Est ce que tu es...raté ?

Je manquai de m’étouffer avec ma gorgée d'eau.

- Kyû Mais ça ne se dit pas des trucs comme ça ! Surtout...

Je ne terminai pas ma phrase. Surtout à un ancien spécimen ? Surtout quand moi même j'étais indéniablement raté ? Je me félicitai d'avoir appris à la fermer. La jeune fille décida de me prendre à nouveau au dépourvu en me demandant si elle avait un nom. Puis, passant du chocobo au rajincho, elle finit par s'endormir sur moi. Je soupirai. Cela me donnai au moins l'occasion de parler tranquillement avec...Ace ?

- Euhum...Ace, donc ? Je tentai, maladroite. Je suis...Je portai par réflexe ma main à la plaque qui pendait à mon cou, contredisant ce qui y était inscrit avec la suite de mes mots. Blanche. Je désignai l'autre endormie. Pardonne la. Elle n'est sortie du laboratoire que depuis trois jours et elle apprend à peine ce qu'est un oiseau, une rivière, le vent et le soleil donc...ba, je n'ai pas encore eut le temps de lui apprendre « Comment se conduire avec les inconnus... Nous sommes de vrai opposés, elle et moi, sur toutes sortes de choses, sauf sur ce point là.

Joli comme début de conversation : des excuses. Ma déesse, j'aurai mieux fait de m'enterrer dans les grottes de Banora, moi.

- Donc euh...vous vous êtes connu ? Kyû et toi ? Tu étais dans la tour ? Je suppose que tu étais aux bons soins d'Hojo ? Je renifla négligemment. Ce vieux fou. Je ne l'ai que peu connu, j'ai plus eut à faire avec le professeure Hollander. Comme Hojo mais en mode raté. Je précisai.

Est-ce que je devais vraiment tourner autour du pot ou est-ce que je devais lui poser les questions qui importaient vraiment ?

- Est-ce que tu...Je cherchai les bons mots. Tu aurais fait partis de l'une des sous branches du projet Jenova ? Est-ce que tu étais dans le Soldier ? Je dis ça par rapport à tes yeux. Ajoutai-je. Peu des personnes qui portent ces yeux sont encore en vie. Ne te sens pas obligé de répondre à tout, tu sais. Je m'empressai de dire. Je suis juste curieuse de savoir...ton histoire.

J’étais près de l’homme qui m’avait sauvé, quand une petite fille aux oreilles de chat s’approcha de moi. Elle me détailla avant de dire :

- Regaaarde Blanche ! S'exclama-t-elle. Enfin quelqu'un qui ne fait pas quinze centimètres de plus que toi ! Vous faite presque la même taille ! Elle se pencha vers Ace et ajouta avec amusement. C'est une des raisons pour laquelle les gens le prennent pour une fille.

Comment sait-elle que les gens me prennent pour une fille ? Il ne me semble pas l’avoir vue quelque p….Attend ! Je la regardais, ces yeux violets, les oreilles de chat, sa chevelure blanche comme la neige….ça me dit quelque chose…Mais, quoi ?ou plutôt qui ?.Ça va peut-être me revenir tôt ou tard. La jeune fille me posa ma veste sur mes épaules, je la remerciai tout en boutonnant cette dernière. J’avais dit que mon prénom était Ace, juste Ace et que je ne voulais pas qu’on m’appelle vingt.

- Désoléééééee ! S'écria Kyû en aplatissant ses oreilles félines sur sa chevelure de neige, affreusement gênée. Tu es pas fâché, hein, dis ? Ce sera Ace, alors ! Aceee !.

Aïe, je suis peut être allé trop fort, mais ce n’était pas mon attention. Je m’accroupis un peu et posa une de mes mains sur sa tête.

_ Je ne suis pas fâché…Tu ne pouvais pas le savoir c’est tout. Disais-je en souriant.

Elle se jeta sur moi et m’entoura de ses bras, ce qui me fit perdre mon équilibre, je me rattrapais avec une main que j’avais mise à terre. Elle s'écarta aussi vite qu'elle était venu et leva ses yeux violets vers les miens.

_Tu es sorti il y a longtemps ? Tu étais toujours dans la tour Shin-Ra ? Il y en a d'autre comme toi ? Elle approcha son visage du miens et me fixa. Est-ce que tu es...raté ? Blanche l'est ! Et tu peux voler, toi aussi ?

Sorti ? Tour Shinra ? Comme moi ? Ah je commence à comprendre.

_ Cela fait deux ans, depuis l’attaque de l’arme. Euh…J’ai rencontré Léolia, c’est de cela que tu veux parler ? Par contre, je ne comprends pas…Que veux-tu dire par raté et si je peux voler ?

- Je suis fatiguée, je dors un peu ! Dis-moi au revoir si tu pars, hein ! Ajouta-t-elle à l'adresse d'Ace.

_ Heu, d’accord.

Sans autres formes de cérémonies, Kyû se laissa tomber à côté de Blanche et s'étendit de manière à poser sa tête sur les genoux de ce dernier. Elle serra sa peluche contre elle et s'endormit.

- Euhum...Ace, donc ? . Je suis...il porta sa main à la plaque qui pendait à son cou. Blanche. Il désigna l'autre endormie. Pardonne-la. Elle n'est sortie du laboratoire que depuis trois jours et elle apprend à peine ce qu'est un oiseau, une rivière, le vent et le soleil donc...ba, je n'ai pas encore eut le temps de lui apprendre « Comment se conduire avec les inconnus... Nous sommes de vrai opposés, elle et moi, sur toutes sortes de choses, sauf sur ce point-là.

J'acquise à mon prénom, puis il se présenta en tant que Blanche. Je remarquais qu'il tenait sa plaque, mais je ne disais rien. Puis il me demanda de pardonner à la petite endormie en m'expliquant qu'elle n'est pas sortie du laboratoire que depuis trois jours, contrairement à moi ou cela fait deux ans que je sillonne Gaïa en espérant fuir la compagnie. Et depuis, je ne suis tombé que sur un ex-soldat et un turk qui visiblement n'était pas en mission.

_ C'est vrai ? Je ne savais pas qu'il y avait encore des personnes prisonnières dans les laboratoires. Ne t'en fais pas, c'est normal qu'elle est comme ça, je ne vais lui en vouloir pour cette franchise.

- Donc euh...vous vous êtes connu ? Kyû et toi ? Tu étais dans la tour ? Je suppose que tu étais aux bons soins d'Hojo ? Il renifla. Ce vieux fou. Je ne l'ai que peu connu, j'ai plus eut à faire avec le professeure Hollander. Comme Hojo mais en mode raté.

Je ne répondais pas, ou du moins pas tout de suite sentant qu’il y avait une suite. Je regardais cette vaste étendu bleu foncé qu’est l’océan se fondre avec le bleu clair du ciel. Quand, le prénom de la petite fille aux oreilles de chat fit tilt. Kyû…Oui, je m’en souviens maintenant, je me souviens de la première fois ou je l’ai vu. J’avais réussi à échapper à l’employé qu’Hojo m’avait assigné, car le scientifique devait partir en réunion. Chaque fois que l’occasion se présenter, j’essayais de filer en douce et c’est dans la grande salle où spécimens et scientifique se retrouvent que je tombe sur cette petite fille. De temps en temps, je tombe sur elle quand on me change de cellule ou qu’on m’envoie dans la salle des expériences. Je me perdais un peu dans ces souvenirs quand Blanche repris ses questions :

- Est-ce que tu.... Tu aurais fait partis de l'une des sous branches du projet Jenova ? Est-ce que tu étais dans le Soldier ? Je dis ça par rapport à tes yeux. Ajoutait-il. Peu des personnes qui portent ces yeux sont encore en vie. Ne te sens pas obligé de répondre à tout, tu sais. Je suis juste curieuse de savoir...ton histoire.

Je me retournais vers lui pour le regarder droit dans les yeux, puis mon regard descend vers Kyu qui dormait sur les genoux de blanche. Je fermais les yeux, j’inspirais et j’expirais avant de répondre à ses questions. Je sais qu’il m’a dit que je n’étais pas obligé de répondre à toutes, mais…Je ne sais pas, quelque chose en moi, me dit que je pouvais avoir confiance en lui et puis…parler de son passé c’est le meilleur moyen de tirer un trait dessus pour aller de l’avant et de l’oublier.

_ Hum…Par où commencer ? Sans doute par le commencement non ? Disais-je avec un sourire. Est-ce que j’aurais fait partie d’une des sous-branches du projet Jénova ?...hum, c’est assez difficile, mais connaissant Hojo, il y a de grande chance que oui. Après tout, il voulait « refaire un autre Séphiroth » .

Je laisse un peu de blanc, c’est vrai que la fierté d’Hojo était Séphiroth et qu’il voulait créer un autre homme de la même trempe que ce dernier. Alors pour le peu qu’il ait un Humain comme cobaye, il a sans nul doute injecté les cellules de Jenova et sans doute j’en ai, peut-être à 90% de chance que j’en ai.

_ Mais par la suite, j’ai subi une autre expérience qui m’a laissé une trace. Sur ces mots, je porte une main sur ma poitrine, pour lui dire qu’il s’agit de la cicatrice. Quel est le but de cette dernière expérience ?....Je n’en sais rien.

Ensuite sa question était en rapport avec le Soldat et la couleur de mes yeux. En temps normal j’aurais mal réagit, mais là Blanche n’avais pas eu de mot déplacés, ni même un sentiment de haine et de colère à la vue de mes yeux bleu-azur. Je lui dirais donc la vérité, car je ne cherche pas de boulot et que j’avais confiance.

_ Non, je n’ai jamais fait partie du Soldat, « il » savait que je n’avais de bon sentiment envers la compagnie. Me mettre dans le soldat aurait deux conséquences, la première perdre un cobaye qui pourrait être du même niveau que Séphiroth. La deuxième serait sans doute que je déserte et que dans un coup de folie, je tuerais les membres du Soldats ou de l’infanterie comme j’ai tué mon ordure de père. Dans les deux cas, il m’aurait perdu… Je suis quand même né avec les yeux bleu, un bleu assez foncé, mais suite aux dose de makos, ils sont devenu ainsi et comme tu as du le constater peu de personne aime cette couleur.

C’est la triste vérité, peu de personne aime les yeux bleu-azur, ce qui est normal, lorsqu’on comprend ce qui ont enduré pendant toutes ses années. Mon regard se pose sur Kyu, je fis un petit sourire.

_ Je l’ai croisé de temps en temps dans le bâtiment du département scientifique, elle aussi a été entre les mains d’Hojo, ce type est dangereux…. Je suis arrivé à la tour de Shinra à mes huit ans, mon père a préféré faire passer ses intentions professionnelles avant son propre fils. J’ai réussi à m’enfuir quand j’ai eu 17 ans lors de l’attaque de l’arme sur Midgar.

Il disait qu’il avait eu affaire à Hollander, ce nom me disait quelque chose. Oui Hojo aimait dire qu’il était supérieur à ce scientifique…Tu parles, l’un comme l’autre ont voulu se prendre pour Dieu.

_ Pfff, ils sont tous les deux pourris jusqu’à l’os. Ils se sont pris pour qui pour jouer ainsi avec la vie des autres ? Pour Dieu ?

Je crois que j’ai répondu à toutes ses questions, certaines de mes réponses ont pu engendrer d’autre.

_ Et toi …Blanche ? Tu as fait parti du Soldier non ? Demandais-je en lui montrant sa plaque. Vu comment tu tiens, ta plaque, je crois que c’est un dur passé que tu portes. Je ferme les yeux pour réfléchir, puis les rouvrit. Je te comprends si tu ne veux pas en parler. Il faut y aller à son rythme, pour se dire que maintenant c’est du passer et qu’il n’y a plus que toi pour décider d’aller de l’avant. Il n’y a que toi pour décider de ton avenir.

Le silence pesait un peu, je me suis mis un peu à chanter doucement une chanson que ma mère chantait et que je chantais pour détendre l’atmosphère. Je suis même sur que dans le bâtiment scientifique on m’a déjà entendu la chanter.






- Maigo no ashioto kieta kawari ni inori no uta o
Soko de honoo ni naru no darou tsuzuku mono no tomoshibi ni

Hitomi no iro wa yoru no iro toumei na sora to onaji kuro
Tashikasa ni oite ikarete sagashite mitsumesugita kara

Kubarareta chizu ga totemo tadashiku dokoka e karada o hakonde iku
Hayasugiru sekai de hagurenai you ni
Kikasete tada hitotsu no
Sono namae o […]
Maigo no ashioto kieta kawari ni inori no uta o
Soko de honoo ni naru no darou
Tsuzuku mono no tomoshibi ni nanairo no tomoshibi ni

Durant un instant, je me surprise à m'inquiéter de la réaction d'Ace. J'aurais peut être mieux fait de la fermer...Le jeune homme inspira puis expira avant d'entamer sa réponse.

- Hum…Par où commencer ? Sans doute par le commencement non ? Est-ce que j’aurais fait partie d’une des sous-branches du projet Jénova ?...hum, c’est assez difficile, mais connaissant Hojo, il y a de grande chance que oui. Après tout, il voulait « refaire un autre Séphiroth.

Je laissai échapper un semblant de rire. Alors comme ça, Hojo était encore plus fou qu'Hollander ? Hum...ok, au vue de l'âge d'Ace, il était évident que l'incident d Nibelheim n'avait pas encore eut lieu lors du début du calvaire du jeune blond. Hojo voulait donc simplement avoir une autre arme à portée de main au cas où il perdrait le contrôle sur la première...ce qui fut le cas.

- Un autre Sephiroth, hein... Commentai-je d'un ton sarcastique. Crois moi, il y en avait bien assez d'un seul.

Il était donc presque sûr qu'il possède des cellules de Jenova. Étant le spécimen d'Hojo, il n'y avait aucune ''chance'' qu'il soit touché par la dégénérescence...Mais les géostigmas étaient-ils une forme de dégénérescence ou quelque chose de tout à fait différent ? J'hésitai à lancer le sujet.

- Mais par la suite, j’ai subi une autre expérience qui m’a laissé une trace. Quel est le but de cette dernière expérience ?....Je n’en sais rien.

Je regardai sa poitrine, désormais couverte, et me repassai mentalement les images de sa cicatrice. Les expériences habituelles ne laissaient pas de telle cicatrice. Dans les sous-sols de Nibelheim, j'avais eut l'occasion de lire les archives d’expériences – quelles horreurs j'ai pu découvrir, ma déesse ! - mais je n'étais tombé sur aucun rapport mentionnant quelque chose qui ressemblait à cela...Sauf peut être une vague histoire de protomatéria mais cela datait d'il y a au moins trente années ! Je décidai de le laisser poursuivre sans faire de commentaire.

- Non, je n’ai jamais fait partie du Soldat, « il » savait que je n’avais de bon sentiment envers la compagnie. Me mettre dans le soldat aurait deux conséquences, la première perdre un cobaye qui pourrait être du même niveau que Séphiroth. La deuxième serait sans doute que je déserte et que dans un coup de folie, je tuerais les membres du Soldats ou de l’infanterie comme j’ai tué mon ordure de père. Dans les deux cas, il m’aurait perdu…

J'étais attentive et laissai échapper un rire bref en l'entendant parler de désertion sur un coup de folie.

- Il ne croyait pas si bien dire. Dis-je en repensant à Genesis. Mais poursuis ton histoire, je te raconterais après.

- Je suis quand même né avec les yeux bleu, un bleu assez foncé, mais suite aux dose de makos, ils sont devenu ainsi et comme tu as du le constater peu de personne aime cette couleur.

- Alors ça, c'est certain...

- Je l’ai croisé de temps en temps dans le bâtiment du département scientifique, elle aussi a été entre les mains d’Hojo, ce type est dangereux…. Je suis arrivé à la tour de Shinra à mes huit ans, mon père a préféré faire passer ses intentions professionnelles avant son propre fils. J’ai réussi à m’enfuir quand j’ai eu 17 ans lors de l’attaque de l’arme sur Midgar.

- Mais c'est une manie chez les scientifiques de cette foutue compagnie de faire des expériences sur leurs propres enfants ? Grimaçai-je.

- Pfff, ils sont tous les deux pourris jusqu’à l’os. Ils se sont pris pour qui pour jouer ainsi avec la vie des autres ? Pour Dieu ?

- Vas savoir... Murmurai-je.

- Et toi …Blanche ? Tu as fait parti du Soldier non ? Vu comment tu tiens, ta plaque, je crois que c’est un dur passé que tu portes. Je te comprends si tu ne veux pas en parler. Il faut y aller à son rythme, pour se dire que maintenant c’est du passer et qu’il n’y a plus que toi pour décider d’aller de l’avant. Il n’y a que toi pour décider de ton avenir.

Je me crispai à ces dernières paroles. Je n'avais pas pensé à ça, quelle idiote ! Si je lui demandais de me parler de lui, il était normal qu'il me demande de parler de moi en retour. Je l'écoutai chanter en rassemblant mes idées. Sa chanson m’apaisait. Ma sœur chantait aussi ce genre de berceuse le soir, lorsque nous étions en mission, loin de chez nous, ainsi que pendant la guerre. Les Soldats et unités infanterie l'écoutaient et cela apaisait tout le monde après une journée à se déchirer entre êtres humains...

- C'est beau, ce que tu as chanté. Dis-je quand il eut finis.

Allez, c'est partie Blanche. Go go go !

- Je suis née à Modeoheim en era [μ] 1984. A l'époque, il y avait un projet de construction de réacteur mako. Mon père y travaillait et ma mère, alors déjà enceinte, a voulu le suivre. Elle est morte en nous mettant au monde, ma sœur et moi. Ma jumelle s’appelait Yume-Meiyo et moi Jiyu. Nous avons grandis là-bas, dans les montagnes. Je souriai. On m'a raconté que c'était assez drôle de voir les hommes de la Shinra s'occuper de deux gamins. Cependant... Je perdis mon sourire. En era[μ] 1994, un homme nommé Heidegger est venu nous annoncer que la compagnie abandonnait le réacteur et que nous devions partir. Je ne suis pas sûre de ce qui m'a prit, j'ai foncé sur l'homme de la Shinra et mon père s'est interposé. Il a été abattu...par ma faute.

Je soupirai et laissai le silence reprendre sa place, écoutant le bruit des vagues.

- Une famille amie de mon père nous a pris à charge et nous avons été nous installer à Midgard, dans les taudis, où Meiyo et moi avons intégré un genre de gang de rue. Je baissa la tête et fermai les yeux. Mais...en era [μ] 1996, nous avons commis une erreur et la Shinra nous a pris en chasse. Par ma faute, douze de nos compagnons sont morts. Je ne sais pas ce qu'il est advenu des quatre autres. Ensuite, Yume-Meiyo et moi même avons, je soupirai, rejoins l'armée de la Shinra...et en quatre ans, je suis devenu capitaine au sein du département de la sécurité.

J'inspirai puis expirais. Ma vie n'était faite que d'erreur et j'étais en train de toutes les exposer à Ace. Je rouvris les yeux, sans relever la tête.

- En era[μ] 2000, nous avons été déployé à la guerre du Wutaï – une guerre entre la Shinra et un pays de l’extrême ouest à propos d'un réacteur mako – et il se trouve que... Je soupirai. J'ai encore foiré et Meiyo s'est sacrifié afin de me protéger et de tuer tous nos ennemis. Je penchai la tête sur le côté. A partir de cet instant, j'ai décidé de devenir une marionnette. Juste une marionnette.

Je relevai la tête, les larmes menaçant de perler à mes yeux. Je ne devais pas pleurer. Les pantins ne pleurent pas.

- J'ai été promus Soldier et j'ai finit pas être renvoyé au Wutaï sous les ordres d'un Soldier de première classe nommé Genesis Rhapsodos – un homme avec un manteau rouge qui récitait Loveless à tout bout de champs, j'ai d'ailleurs finit par le savoir par cœur – qui nous a expliqué que la Shinra menait des expérience sur des êtres humains et les transformait ainsi en monstres. Nous avons donc tous déserté.

Ne me sentant pas capable de tout lui exposer, je décidai d'abréger.

- Il s'est passé beaucoup de choses. Un de mes amis, Saphir, est mort d'une overdose de Mako. Nous avons lancé une attaque sur la tour Shinra puis sur tous les réacteurs du monde. J'ai été plongée en stase sous mako en juillet de l'era [v] 0002. D'après ce que j'ai pu calculer, j'en suis sortie durant l'automne de l'era[v] 0007. Mes deux amis restant, Noxime et Gakara, sont morts de la dégénérescence, sans que je puisse les sauver. J'en ai été guérie par Minerva. N'étant plus qu'une marionnette, j'ai voulu attendre les ''ordres''. C'est un ancien ami du Soldier qui m'a mise au courant des événements vers l'era[v] 0008 ; les Armes, la chute du météore, de la Shinra, et cetera. Ne sachant pas où aller, je suis retourné à la tour Shinra et c'est là que j'ai rencontré Kyû. Enfin, c'est plutôt elle qui est venu à ma rencontre.

Je décidai qu'il était temps d'aborder le sujet de son expérience.

- J'en ai beaucoup appris sur les expériences d'Hojo. Cependant, je n'ai rien lu à propos d'une expérience qui aurait pu laisser une telle cicatrice, si ce n'est un très vieux rapport sur une histoire de proto-matéria...Mais c'était il y a très longtemps, plus de trente ans je crois.

Un autre détail me revint à l'esprit.

- Kyû t'as demandé si...tu étais ''raté'' et si tu savais voler. Comment t'expliquer...Ça me fait mal de dire ça mais...Hojo était doué. Complètement fou mais certainement très doué. Hollander était jaloux et, quand il a eut vent du projet Jenova, il a voulu se prendre pour Hojo. Ainsi est né le projet G, puis Genesis puis...Je plantai mon regard dans le sien. Nous. Ses répliques.

Me doutant qu'il ne comprendrait pas intégralement le sens de mes paroles, je me dégageais avec maintes précautions et reposait la tête de kyû sur la plate forme. Je me relevai et m'éloignai un peu, tournant le dos à Ace. Je soupira et baissai la fermeture de mon manteau. Il le saurai à un moment ou à un autre. Restant en débardeur, je passai ma main du côté de la base de mon aile, signalé par une mince bande de duvet noir. Cette marque était entouré d'une large tâche noircie.

- La peau noircie est la marque de la dégénérescence. Ou des géostigmats. Je ne sais pas si les deux sont liés, s'il s'agit de la même chose. Je me retournai et plantai de nouveau mes orbes azurées dans les siennes. Voler. Certain en rêve. Mais pour nous, voler...

Je déployai mon aile dans toute la splendeur. Pourtant, j'étais loin de m'attendre à la douleur qui en résulta. Je retins à grandes peines un cri de douleur lorsque la souffrance assaillie dans l'omoplate. Hey ! Ce n'était pas censé me faire mal ! Je laissai tomber un genoux à terre et appuyai l'une de mes mains sur la jambe restante. J'avais oublié, cette douleur. La douleur de ma propre chair qui se putréfiai lentement et qui réagissait pas des vagues de souffrance au moindre touché. J'étais surtout pitoyable à voir. Un ange à une aile, un ange raté, incapable de résister à sa propre douleur.

- Voilà ce que je suis Ace. Comme Hojo se plaisait à le dire en parlant de nous ; des monstres, des expériences ratées, des échecs, des spécimens inutiles. Je relevai la tête et me redressai. Voilà, tu sais tout Ace. Je suis un monstre. Et les monstres ne sont destinés qu'à être des pantins.

Je me retournai rageusement.

-Je ne veux pas être libre...ni décider ! J'ai déjà commis trop d'erreur...

Par ma faute….J’ai encore foiré….
Ces deux phrases revenaient sans cesse dans le récit de Blanche. Allons bon, pourquoi sans vouloir face aux décisions des autres. Son père voulait le protéger, c’est pour cela qu’il s’est interposé. Est-ce qu’il pouvait prévoir la réaction de l’homme de la Shinra ? Certainement pas. Est-ce qu’il pouvait savoir que cette dernière allait massacrer ses compagnons ? Non. Et pour sa sœur... ; Elle a décidé de le protéger en se sacrifiant et ainsi vaincre les ennemis. C’est tout de même une belle preuve d’amour entre une sœur et un frère. Je redoutais qu’il dise que la mort de sa mère c’est à cause de lui…Balivernes. Allez Blanche ressaisit toi, que penseraient les gens qui t’aimes de te voir te morfondre sur ton propre sort. Allez quoi ne renonce pas aussi facilement, tu as fait des erreurs…Ok…Mais….Je soupire et je le laisse continuer son récit, je sentais une petite gène lorsqu’il me parla de sa sœur. Oh blanche…disais-je à moi-même, tu peux pleurer si tu en as envie, dés fois, c’est bien de tout évacuer…Mais, je ne lui disais pas.

- J'ai été promus Soldier et j'ai finit pas être renvoyé au Wutaï sous les ordres d'un Soldier de première classe nommé Genesis Rhapsodos – un homme avec un manteau rouge qui récitait Loveless à tout bout de champs, j'ai d'ailleurs finit par le savoir par cœur – qui nous a expliqué que la Shinra menait des expérience sur des êtres humains et les transformait ainsi en monstres. Nous avons donc tous déserté.

Je me sentais mal, j’étais triste pour lui et j’ai compris pourquoi il avait émis un petit rire quand j’ai parlé de désertion sur un coup de folie ou sur un coup de tête.

- Il s'est passé beaucoup de choses. Un de mes amis, Saphir, est mort d'une overdose de Mako. Nous avons lancé une attaque sur la tour Shinra puis sur tous les réacteurs du monde. J'ai été plongée en stase sous mako en juillet de l'era [v] 0002. D'après ce que j'ai pu calculer, j'en suis sortie durant l'automne de l'era[v] 0007. Mes deux amis restant, Noxime et Gakara, sont morts de la dégénérescence, sans que je puisse les sauver. J'en ai été guérie par Minerva. N'étant plus qu'une marionnette, j'ai voulu attendre les ''ordres''. C'est un ancien ami du Soldier qui m'a mise au courant des événements vers l'era[v] 0008 ; les Armes, la chute du météore, de la Shinra, et cetera. Ne sachant pas où aller, je suis retourné à la tour Shinra et c'est là que j'ai rencontré Kyû. Enfin, c'est plutôt elle qui est venu à ma rencontre.

Je l’écoutais toujours attentivement, en ne le coupant pas, même si c’était tentant quand il me parla d’attendre les ordres.

- Kyû t'as demandé si...tu étais ''raté'' et si tu savais voler. Comment t'expliquer...Ça me fait mal de dire ça mais...Hojo était doué. Complètement fou mais certainement très doué. Hollander était jaloux et, quand il a eu vent du projet Jenova, il a voulu se prendre pour Hojo. Ainsi est né le projet G, puis Genesis puis...Il planta son regard dans le mien. Nous. Ses répliques.

Je ne voyais toujours pas où il voulait en venir avec le mot raté et si je pouvais voler, c’est alors, comme pour répondre à une question passer sous silence qu’il se dégagea avec maintes précautions et reposait la tête de kyû sur la plate-forme. Il se releva et s'éloigna un peu. Il baissa la fermeture de son manteau. Je le regardai en me demandant ce qu’il fabriquait. Restant en débardeur, il passa sa main du côté de la base de son aile, signalé par une mince bande de duvet noir. Cette marque était entourée d'une large tâche noircie.

- La peau noircie est la marque de la dégénérescence. Ou des géostigmats. Je ne sais pas si les deux sont liés, s'il s'agit de la même chose.

_ Je croyais que tu en étais guéri de la dégénérescence……Commençais-je.

Il se retourna et planta de nouveau ses orbes azurées dans les miennes.

- Voler. Certain en rêve. Mais pour nous, voler...

Il déploya son aile dans toute sa splendeur. Je regardai son unique aile, une aile d’un beau noir. Blanche laissa tomber un genou à terre et appuyai l'une de ses mains sur la jambe restante. En l’espace d’un instant, j’étais à ses côté, lui demandant si il allait bien, si il ne voulait pas que j’utilise ma matèria Soin.

- Voilà ce que je suis Ace. Comme Hojo se plaisait à le dire en parlant de nous ; des monstres, des expériences ratées, des échecs, des spécimens inutiles. Il releva la tête et se redressa. Voilà, tu sais tout Ace. Je suis un monstre. Et les monstres ne sont destinés qu'à être des pantins.

Whouah STOP ! Attend, ce n’est pas parce qu’un crétin de scientifique qui a grillé ses neurones et qui s’est pris pour Monsieur, je suis plus puissant que Dieu dit que tu es un monstre que tu en es un. Je soupirai, fallait vraiment que je lui fasse comprendre qu’il est avant tout un être humain.

_ Blanche, si tu es un monstre, moi qu’est-ce que je suis ? J’ai été également génétiquement modifié, j’ai les gènes de Jenova, l’extraterrestre qui est descendu des cieux, il y a plusieurs millions d’années. J’ai les mêmes gènes que Sephiroth. Tu ne crois pas qu’on peut me qualifiait de Monstre également ? Pourtant d’après toi qui sont les Monstres, Nous ou Nos « Créateurs » ? Moi, je te vois comme un Humain Blanche et Kyû aussi te vois ainsi. Nous sommes tous des Humains. Alors ne te rabaisse pas.

Il se retourna rageusement, moi je continuai de le regarder.

-Je ne veux pas être libre...ni décider ! J'ai déjà commis trop d'erreur...

et Nyanyanya, Je soupire, pourquoi à l’entendre, j’ai l’impression qu’il radote et cela depuis le début de son histoire. Je me tape avec la paume de ma main sur ma tête, en me disant mais qu’est-ce qu’il peut-être borné, mes yeux bleu-azuré, prirent une teinte vert clair semblable aux iris d’un chat avant de me lancer dans un de ses discourt que la plupart des gens s’en fout comme de l’an 40.

_ Tu as peut-être commis des erreurs, tout le monde en commet, j’en commets également, chaque décisions amènent une conséquence bonne ou mauvaise et cela on ne pas le prévoir, on ne peut que faire face à nos responsabilités et continuer à avancer vers la rédemption si tu veux qu’on te pardonne. Tu dis que tu ne veux pas être libre…Alors qu’est-ce que tu veux ? Qu’on décide pour toi ? Qu’on décide ce que tu as à faire ? Qu’on décide de tes fréquentations ? Mais merde Blanche, tu crois que la vie est si simple que ça ? Tu crois qu’elle est belle et rose et que la meilleur décision c’est d’attendre ? Attendre quoi ? Le jugement dernier ?

Je reprenais mon souffle avant de continuer :

_ Tu ne veux pas décider ? Alors pourquoi ? Dis-moi pourquoi tu as décidé d’intervenir tout à l’heure ? Tu aurais pu très bien me laisser, comme les autres ont fait. Pourquoi m’as-tu raconté ton histoire, même si je te l’avais demandé, tu aurais pu rester silencieux, j’aurais compris. Mais surtout le plus important Blanche ? Si tu ne voulais pas décider, pourquoi avoir pris sous ton aile Kyû ? Réponds-moi, si tu ne voulais pas décider, pourquoi avoir décidé de nous aider tous les deux ?!Je marquai une petite pause, fallait vraiment que je trouve des mots beaucoup plus fort. Tu as peur d'affronter la réalité! Ne Laisse Pas Quelqu'un Choisir à Ta Place!


Je me calmai un peu et je me rendais compte de ce que j’avais dit.

_ Désolé, je ne voulais pas te faire la morale.

Hein ?! Pourquoi je dis cela ? Pourquoi, je sens que mes mots ne sont que mensonges. Je baisse mon regard sur Kyû qui était toujours endormie ou faisait-elle semblant ? Après tout, j’ai quand hausser le ton dans ma tirade sur la vie, les décisions et j’en passe. Je crois que, je ne veux pas qu’elle voit Blanche ainsi, en train de se morfondre sur lui-même. Je secoue la tête, il fallait que je change de sujet, je me rappelle que Blanche avait dit qu’il avait lu un rapport sur une proto-matéria qui datait d’au moins trente ans et qui pourrait peut-être être en rapport avec la dernière expérience que j’ai subi. J’essayais de trouver mes mots en espérant que le jeune homme ne m’en veut pas.

_ Blanche…tu as mentionné, que tu avais lu un rapport au sujet d’une proto-matéria…Si tu ne m’en veux pas, j’aimerai savoir de quoi il en retombe, s’il te plaît.

Le sommeil n'avait gardé Kyû dans son étreinte que quelques minutes. A vrai dire, elle avait entendu une chanson d'une grande beauté dans son rêve avant de ce rendre compte que c'était sa nouvelle connaissance qui chantait dans la réalité. Elle n'avait pas ouvert les yeux et s'était laissée bercer par la musique, n'osant bouger. Elle n'avait pas entendu quelque chose d'aussi joli depuis bien longtemps.
Quand la voix cessa, la jeune fille faillit ouvrir les paupières pour féliciter Ace mais elle s'arrêta en écoutant Blanche prendre la parole, surtout lorsqu'il commença le récit de sa vie. Il avait refusé de s'étendre là dessus avec elle, c'était peut être l'occasion d'en savoir plus.
Il parla d'abord de sa naissance et du fait qu'il avait eut une sœur – sûrement la jeune adolescente que Kyû avait vu sur la photographie, dans la tour Shin-Ra. Il parla ensuite de Heidegger et c'est à grandes peines qu'elle retint un sourire. Les scientifiques de l'étage scientifique se moquaient énormément de cet homme gras, toujours boudiné dans un affreux ensemble vert.
La suite de son récit se composait surtout de multiples morts, un concept que Kyû n'avait pas encore compris, de regrets, de tristesse. Blanche semblait s'accuser de tout.
Il parla d'expérience, de désertion, de devenir une marionnette. Kyû ne comprenait rien. Encore moins quand il employa le terme de réplique. Elle avait, lors de leurs précédentes conversations, vaguement comprit que l'ex-soldat avait été victime d'une expérience qui avait plus ou moins échoué et qui l'avait doté de la capacité de voler.
Blanche se traita de monstre et répéta encore une fois qu'il voulait n'être qu'un pantin, ce à quoi Ace répliqua immédiatement en lui rappelant que les scientifiques étaient les monstres et qu'il le voyait comme un être humain, comme la jeune fille.

- Tu as peut-être commis des erreurs, tout le monde en commet, j’en commets également, chaque décisions amènent une conséquence bonne ou mauvaise et cela on ne pas le prévoir, on ne peut que faire face à nos responsabilités et continuer à avancer vers la rédemption si tu veux qu’on te pardonne. Tu dis que tu ne veux pas être libre…Alors qu’est-ce que tu veux ? Qu’on décide pour toi ? Qu’on décide ce que tu as à faire ? Qu’on décide de tes fréquentations ? Mais merde Blanche, tu crois que la vie est si simple que ça ? Tu crois qu’elle est belle et rose et que la meilleur décision c’est d’attendre ? Attendre quoi ? Le jugement dernier ?

Cette fois-ci, Kyû n'avait rien compris mais quelque chose lui disait qu'elle n'avait pas à comprendre.

- Tu ne veux pas décider ? Alors pourquoi ? Dis-moi pourquoi tu as décidé d’intervenir tout à l’heure ? Tu aurais pu très bien me laisser, comme les autres ont fait. Pourquoi m’as-tu raconté ton histoire, même si je te l’avais demandé, tu aurais pu rester silencieux, j’aurais compris. Mais surtout le plus important Blanche ? Si tu ne voulais pas décider, pourquoi avoir pris sous ton aile Kyû ? Réponds-moi, si tu ne voulais pas décider, pourquoi avoir décidé de nous aider tous les deux ?!

Après une pause, il reprit.

- Tu as peur d'affronter la réalité! Ne Laisse Pas Quelqu'un Choisir à Ta Place!

Oui, c'était exactement ça.

- Désolé, je ne voulais pas te faire la morale.

Kyû décida que c'était le bon moment pour intervenir. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, la jeune fille s'était relevé et avait foncé sur l'ex-soldat comme une furie.

- Toi ! Alors toi ! Qu'est ce que tu méritais bien qu'Ace te fasses la morale ! Cria-t-elle d'une voix aiguë. Il l'a dit, non ?! C'est pas parce que des scientifiques ont fait trop cuir leur neurone façon chocobo sauce cratère Nord avec des épices wutaïenne qu'il faut que tu te prennes pour ce qu'il te prenait !

Elle ponctuait son discours de multiple coups de poing qu'elle envoyait dans le corps de Blanche, bien que celui-ci ne puisse vraiment en souffrir. Elle recula d'un pas et leva les yeux vers le visage de son ami.


- Qu'est ce que ça peu faire si les scientifiques ne veulent nous voir que comme des monstres ! On s'en fiche ! Si on en est, ben tant pis ! On le sera ensemble et puis c'est tout ! On a pas besoin de autres pour savoir quoi faire ! Et si on est des humains, c'est pareil ! On a pas besoin des autres !

Elle se retourna et fila derrière Ace. Elle agrippa sa veste et ne laissa que la tête dépasser de derrière le jeune homme, sur le côté.

- Il a raison ! Pourquoi tu nous as aidé si tu veux décider de rien, hein ?! Tu te comprends même pas toi même ! Et c'est pas gentil de parler comme ça de toi !

Elle se retourna à nouveau, toujours derrière Ace, et croisa ses bras, au bout desquels pendaient les manches de sa veste un peu trop grande, et afficha une mine boudeuse.

[Hors RPG : Blanche, le prend pas mal, mais ton perso me fait rire xD]

[Oui, mon perso me fait rire moi même, surtout qu'à la base, j'avais juste envie de jouer un gros dépressif pour la déconne ^^]

Je m'étais attendue à toutes les réactions possibles et imaginables. Je m'étais attendue à ce qu'il parte en courant, à ce qu'il me traite d'abomination, à ce qu'il me fonce dessus en sortant ses armes avec pour idée de me mettre hors d'état de nuire...Bref, à toutes les réactions auxquels j'avais eut droit pendant les années de traque que j'avais subit il y a des années. Et pourtant, non. La réaction d'Ace fut des plus inattendues.

- Blanche, si tu es un monstre, moi qu’est-ce que je suis ? J’ai été également génétiquement modifié, j’ai les gènes de Jenova, l’extraterrestre qui est descendu des cieux, il y a plusieurs millions d’années. J’ai les mêmes gènes que Sephiroth. Tu ne crois pas qu’on peut me qualifiait de Monstre également ? Pourtant d’après toi qui sont les Monstres, Nous ou Nos « Créateurs » ? Moi, je te vois comme un Humain Blanche et Kyû aussi te vois ainsi. Nous sommes tous des Humains. Alors ne te rabaisse pas.

Je faillis lui répondre que je ne faisais qu'accepter ma condition mais retint ce commentaire pour moi. C'est fou ce qu'il me faisait penser à Zack, qui avait sortit le même genre de discours à Angeal...Je soupirai et continuait à penser. Ace, qu'es tu pour voir les choses aussi simplement ? Par quelle force parviens-tu à te persuader que ce sont les autres qui ont la faute ? Comment arrives-tu à te sentir humain alors que le monde entier ne te voit que comme un monstre ? Quand, même sans un membre supplémentaire, les gens voient dans tes yeux la cause de toutes leurs souffrances ?

- Tu as peut-être commis des erreurs, tout le monde en commet, j’en commets également, chaque décisions amènent une conséquence bonne ou mauvaise et cela on ne pas le prévoir, on ne peut que faire face à nos responsabilités et continuer à avancer vers la rédemption si tu veux qu’on te pardonne. Tu dis que tu ne veux pas être libre…Alors qu’est-ce que tu veux ? Qu’on décide pour toi ? Qu’on décide ce que tu as à faire ? Qu’on décide de tes fréquentations ? Mais merde Blanche, tu crois que la vie est si simple que ça ? Tu crois qu’elle est belle et rose et que la meilleur décision c’est d’attendre ? Attendre quoi ? Le jugement dernier ?

Je me retins à nouveau de parler. Il ne comprenait pas les choses de la même manière que moi. Il voyait encore de l'espoir dans ce monde qu'il s'écroulait lentement. Oui, je voulais attendre. Oui, je voulais qu'on décide pour moi afin de ne plus avoir de regret, ni de remord. Je voulais attendre, juste attendre. Attendre que la mort se décide à venir me chercher, attendre que le soleil cesse de briller à jamais, que les oiseaux cessent de chanter, les ruisseaux de couler - attendre que j'arrête de penser des conneries pseudo-poétique aussi, ce serait bien -, attendre de mourir, sans un mot, sans un cri. Mais je ne pouvais pas lui dire. Je refusais d'essayer d'éteindre cette lueur d'espérance qui brillait dans ses yeux bleu-azurés.

- Tu ne veux pas décider ? Alors pourquoi ? Dis-moi pourquoi tu as décidé d’intervenir tout à l’heure ? Tu aurais pu très bien me laisser, comme les autres ont fait. Pourquoi m’as-tu raconté ton histoire, même si je te l’avais demandé, tu aurais pu rester silencieux, j’aurais compris. Mais surtout le plus important Blanche ? Si tu ne voulais pas décider, pourquoi avoir pris sous ton aile Kyû ? Réponds-moi, si tu ne voulais pas décider, pourquoi avoir décidé de nous aider tous les deux ?!

Cette fois-ci, je me sentis obliger de répondre, parce que je savais la réponse. Cependant, il parla avant moi.

- Tu as peur d'affronter la réalité! Ne Laisse Pas Quelqu'un Choisir à Ta Place!

Il avait répondu à ma place. Mais je me devais de lui faire remarquer. Je décidai de le laisser finir, au cas où il aurait autre chose à dire, bien que ce soit dans le vent.

- Désolé, je ne voulais pas te faire la morale.  Blanche…tu as mentionné, que tu avais lu un rapport au sujet d’une proto-matéria…Si tu ne m’en veux pas, j’aimerai savoir de quoi il en retombe, s’il te plaît.

Je l'aurais fait si une tornade de cheveux blancs ne s'était pas jetée sur moi avec la ferme attention de m'envoyer dans a rivière de la vie.

- Toi ! Alors toi ! Qu'est ce que tu méritais bien qu'Ace te fasses la morale ! Cria-t-elle d'une voix aiguë. Il l'a dit, non ?! C'est pas parce que des scientifiques ont fait trop cuir leur neurone façon chocobo sauce cratère Nord avec des épices wutaïenne qu'il faut que tu te prennes pour ce qu'il te prenait ! 
- Chocobo sauce cratère Nord avec des épices wutaïenne ? Répétai-je sans comprendre.
- Qu'est ce que ça peu faire si les scientifiques ne veulent nous voir que comme des monstres ! On s'en fiche ! Si on en est, ben tant pis ! On le sera ensemble et puis c'est tout ! On a pas besoin de autres pour savoir quoi faire ! Et si on est des humains, c'est pareil ! On a pas besoin des autres ! Elle fila se cacher derrière Ace. Il a raison ! Pourquoi tu nous as aidé si tu veux décider de rien, hein ?! Tu te comprends même pas toi même ! Et c'est pas gentil de parler comme ça de toi !

Prise de cours, je la regardais sans un mot me tourner le dos, toujours cachée derrière le jeune homme. Je soupirai. C'est bon, on va me laisser parler maintenant ? Bien. Il y avait plusieurs choses à mettre au clair. Détournant mon regard de la jeune fille, je levai les yeux vers ceux d'Ace.

- Pour ce qui est de la dégénérescence, je croyais moi aussi en être guéri mais...je ne sais pas, je ne comprends pas très bien ce qu'il se passe en ce moment. Je soupirai. Ai-je jamais compris de toutes manières ? Les engrenages de la crise se sont enclenchés sans prévenir et se sont mis à tourner à une telle vitesse que personne n'a eut le temps de comprendre ce qui se passait.

Bon, maintenant répondre à Ace et à Kyû en même temps. J'avançai de quelque pas, contournant Ace afin de me retrouver fasse à Kyû. Je posai à genoux à terre et regardai sa mine boudeuse.

- Pourquoi je vous ai aidé ? Toi, c'était plus par lâcheté qu'autre chose. Je n'avais pas le courage de te laisser tomber, seule, sans défense, sans arme. Au beau milieu d'une tour de soixante dix étages en ruines près d'une ville où n'importe qui qui te verrait t'enverrait dans les nouveaux labos de la Shinra. Et puis, je laissai échapper un petit rire, tu m'as légèrement sauté dessus au sens propre du terme. Quand à toi, Ace...Je me relevai. C'était plus par vengeance qu'autre chose. J'ai certain compte à régler avec les chiens de la Shinra. Mais tu as raison ; j'ai peur. Je suis terrifié. Je suis terrifié depuis la mort de ma sœur puisque je fais face à des choses que je ne contrôle pas. La mort, la guerre, la dégénérescence....la Crise. ''Lorsque la guerre des bêtes mènera le monde à sa perte, La déesse descendra des cieux. Des ailes de lumière et d'ombre se déploieront au loin, Elle nous guidera vers le bonheur, de son don éternel. ''

Et j'attendais toujours qu'on me guide vers le bonheur. Bref.

- Pour ce qui est de cette histoire de protomatéria, je dois avouer que je n'ai pas compris grand chose. Cela avait un rapport avec des entités de la rivière de la vie...La protomatéria permettrait à son possesseur de contrôler une créature prisonnière à l'intérieur d'un porteur humain. Je pense que ce genre d'expérience a toujours un rapport avec des entités très puissantes. Les rapports ne mentionnaient que Chaos et Omega mais je penses qu'il existe d'autre créature dans leur genre. Malheureusement, je n'en sais pas plus...

Je réfléchi un instant.

- Si cela t’intéresse, il faudrait que tu aille à Nibelheim, un petit village près du Mont Nibel. C'est à l'ouest de ce continent, sur la route de Rocket Town. Il y a un grand manoir au fond du village, juste avant la route qui mène dans les montagnes. Les rapports se trouvent dans les sous-sols. Après avoir monté le grand escalier dans le hall, prends à droite, puis encore à droite, puis la porte de gauche. Le mur du fond de cette chambre cache une porte secrète. Après je pense que tu trouveras tout seul. Au passage, ajoutai-je, si tu tombes sur une salle avec des cercueils, ne les ouvrent pas ou tu risque de te retrouver face à un genre d'insecte peu amical.